Le verdict est tombé comme un couperet à Libreville. Ce mercredi 12 novembre, la justice gabonaise a condamné Sylvia et Noureddine Bongo, respectivement épouse et fils de l’ex-président déchu Ali Bongo Ondimba, à 20 ans de réclusion criminelle pour détournement massif de fonds publics. Un jugement rendu en leur absence, les deux condamnés résidant désormais à Londres après avoir bénéficié d’une liberté provisoire.
Selon le procureur général Eddy Minang, les audiences, qui se sont tenues sur deux jours, ont mis à nu un système tentaculaire de captation de l’argent public au profit de la famille présidentielle. Des milliards de francs CFA auraient été siphonnés des caisses de l’État pour entretenir un luxe personnel indécent, alors que la majorité des Gabonais vivaient dans la précarité.
Le président de la Cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, a suivi à la lettre les réquisitions du ministère public.
Ainsi, Sylvia Bongo, 62 ans, a été reconnue coupable de recel et détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et instigation au faux.
Son fils Noureddine Bongo Valentin, 33 ans, a quant à lui été condamné pour détournement de deniers publics, concussion, usurpation de titres et fonctions, blanchiment aggravé de capitaux et association de malfaiteurs.
Ils devront en outre s’acquitter d’une amende de 100 millions de francs CFA, soit environ 152 000 euros.
Arrêtés dans la foulée du coup d’État militaire du 30 août 2023, qui a renversé le président Ali Bongo après 14 ans de règne, Sylvia et Noureddine avaient passé près de 20 mois en détention avant d’être autorisés à quitter le Gabon.
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