Après la manifestation de fidèles musulmans, à N’Zérékoré, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 mai dernier, au cours de laquelle des pneus ont été brulés, suite à l’interdiction des prières nocturnes des dix derniers jours du ramadan, le préfet sort de son silence.
Sâa Yola Tolno a, au cours d’une réunion avec les imams et les responsables du Secrétariat général aux Affaires religieuses de la ville, invité ces religieux à sensibiliser leurs coreligionnaires. « C’est une réunion d’information et de sensibilisation des chefs religieux musulmans surtout la ligue islamique préfectorale, communale et les imams. Nous les avons appelés pour échanger sur le problème de l’application de la décision annoncée par le Secrétariat des Affaires religieuses à surseoir aux prières nocturnes collectives pour les 10 derniers jours du mois de ramadan », a-t-il expliqué.
Parlant des manifestations que la préfecture a connues suite à cette interdiction, Sâa Yola Tolno a appelé les jeunes de la communauté musulmane de la ville à faire profil bas. « On ne peut pas résoudre les problèmes sociaux par la violence. Si une décision a été prise et qu’ils ont par exemple des observations à faire ou des questions à poser, ils doivent se référer à leurs structures la Ligue islamique, le Secrétariat général préfectoral des Affaires religieuses, le secrétariat général communal des Affaires religieuses. La décision a été prise, non pas contre quelqu’un, ni contre les musulmans. Mais c’est pour éviter que la maladie COVID-19 ne se propage. Les jeunes doivent comprendre cela. On sait combien de fois le gouvernement se bat pour éradiquer ce mal. Il faut qu’on l’accompagne », a exhorté le préfet de N’Zérékoré.
Alors que des voix s’élèvent contre l’interdiction des prières nocturnes, le Secrétariat général aux Affaires religieuses annonce une autre interdiction : la prière de la nuit du destin. L’annonce a été faite ce jeudi, 6 mai 2021, sur les ondes des médias d’État.
Niouma Lazare Kamano, N’Zérékoré pour Ledjely.com