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CONAKRY : les chauffeurs défient les autorités et le syndicat

L’image que Conakry affiche depuis ce lundi matin n’a rien de normal. En effet, ce jour d’ordinaire caractérisé par les embouteillages monstres le long des routes étroites de la capitale guinéenne, affiche une circulation des plus fluide. En cause, la grève que les conducteurs de taxi et de minibus ont lancé à la surprise générale. Objectif ?  Protester contre la décision du gouvernement ‘’ d’imposer aux chauffeurs le tarif de 1500 francs le tronçon’’ en dépit de la hausse du prix du carburant à la pompe en vigueur depuis le 3 août 2021’’. Conséquence, depuis ce matin, le long de la route le Prince, sur l’autoroute Fidel Castro ou encore au niveau des corniches nord et sud, ni taxi, ni minibus ou presque. Et bien sûr, les activités paralysées dans la foulée.

Adossé sur son taxi, les bras croisés, Boubacar Diallo, chauffeur, ne cache pas sa frustration. Selon ce jeune homme d’une trentaine, le gouvernement n’a aucune pitié à l’endroit de sa population. « Comment peut-il décider de la hausse du prix du carburant et nous imposer de rester indifférent à cette décision en maintenant le prix que celui d’avant la hausse », se demande-t-il ? Puis, de poursuivre, en faisant toujours allusion à l’Etat guinéen : « C’est n’est pas lui qui achète notre carburant ou qui paye nos taxes ». En définitive, tranche-t-il : « Aucun chauffeur ne dira qu’il peut acheter le litre a 11 000 francs guinéens, faire payer le tronçon à 1500 francs guinéens et s’en sortir avec »

Dans la circulation, cette cessation d’activités se ressent évidemment à travers notamment les foules de passagers massées aux différents ronds-points et carrefours de la capitale guinéenne. Des usagers qui reprochent aux chauffeurs de n’avoir pas informé au préalable avant de passer à l’acte. Sadou Bah, employé d’une banque de la place, après avoir poireauté pendant deux bonnes heures au carrefour de Sonfonia, a été contraint de retourner à la maison.

Une contrainte à laquelle de nombreux autres citoyens ont dû se plier.  Il convient de signaler que des agents de forces de l’ordre étaient visibles au niveau de tous les ronds-points et carrefours.

Mariama Ciré Diallo

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