Pour faciliter la prise en charge des bébés nés prématurés, le directeur général de l’Institut de Nutrition et de la Santé de l’Enfant (INSE), Dr Ibrahima Sory Diallo, interrogé par Ledjely.com, a profité de l’occasion pour interpeller les nouvelles autorités en les invitant à décentraliser les travaux de son institut vers l’intérieur du pays, en vue de sauver des vies. C’était à l’occasion d’un entretien téléphonique que le médecin lui-même a accordé à notre rédaction le dimanche dernier.
Ces bébés prématurés qui viennent généralement de l’intérieur du pays, sont confrontés à d’énormes difficultés se souvient encore Dr Ibrahima Sory, « le dernier exemple en date est le cas des triplés de Kindia. Même s’ils ont été transportés dans une ambulance médicalisée, ils sont néanmoins tous morts. Cela s’explique par le fait que les médecins ne les ont pas stabilisés avant le transfert » dit-il.
Pour y mettre un terme, Dr Ibrahima Sory, recommande la décentralisation de son institution et le renforcement des capacités du personnel relevant de son domaine, « les hôpitaux des préfectures doivent être équipés d’urgence d’une salle de néonatalogie. Il faut que les compétences, les connaissances et le matériel soient renforcés, cela va aider à diminuer le taux de mortalité et de morbidité en Guinée au niveau des enfants » rajoute le médecin.
Créée en 1989, l’Institut de Nutrition de la Santé de l’enfant se trouve dans état de dégradation très poussé. Ne répondant plus aux normes, Dr Ibrahima Sory Diallo, espère que l’Etat va mettre les bouchées-doubles pour rendre l’INSE plus efficace pour permettre à l’unité de mieux répondre aux besoins des populations.
Asmaou Diallo