On n’y comprend rien. Le sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) de ce samedi 4 juin étaient très attendues en particulier à Bamako, Conakry et Ouagadougou. Mais à l’arrivée, selon nos confrères de RFI, il n’en est rien sorti. Les dirigeants des pays de l’organisation sous-régionale se sont retrouvés en huis-clos pendant de très longues heures. Mais au finish, ils décident qu’ils ne se prononceront sur les transitions au Mali, en Guinée et au Burkina Faso qu’en début du mois prochain. Peut-être le signe d’un désaccord entre les différents dirigeants.
#Mali– Accra/ fin du sommet ! Les décisions sur le Mali, le Burkina et la Guinée sont reportées à un autre sommet de la CÉDEAO ici à Accra le 3 juillet 2022.
— Serge Daniel (@sergedanielinfo) June 4, 2022
Dans tous les cas, pour les autorités guinéennes, c’est un sursis. Tant on s’attendait à une fermeté de l’organisation sous-régionale, en raison notamment des propos précédemment tenus par le président sénégalais chez nos confrères de Jeune Afrique. A l’inverse, côté malien, ce report pourrait être perçu avec une pointe de déception, dans la mesure où les informations ayant circulé ces dernières semaines, laissaient croire à un possible accord.
In fine, l’incapacité de la CEDEAO en dit long sur le caractère délicat que constituent les crises dans les trois pays. Comme l’a démontré le Mali, les sanctions n’ont produisent pas toujours les effets escomptés. Et encore moins tout de suite. Sans oublier qu’elles tendance à souder les opinions publiques autour des putschistes. En pareil cas, la CEDEAO a peut-être voulu se donner une ultime chance pour essayer de trouver un accord avec Bamako, Conakry et Ouagadougou. Une dernière opportunité que les colonels Assimi Goïta, Mamadi Doumbouya et Paul-Henri Sandaogo Damiba.
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