Le 17 juin dernier, le président de la Transition avait été plutôt clair à l’égard de Winning Consortium Simandou et de Rio Tinto Simfer SA. Aux deux compagnies, le colonel Mamadi Doumbouya demandait de hâter les pas en vue de la création de la coentreprise. « Pour avancer efficacement, j’attends la création de la co-entreprise dans un délai de quatorze jours », leur intimait-il. Eh bien, ledit délai étant échu et les deux entreprises guinéennes ne s’exécutant pas, les autorités guinéennes mettent à exécution leur menace.
Ainsi, nous apprend-on, via un courrier signé par le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba, en date de ce dimanche 3 juillet, l’Etat guinéen ordonne purement et simplement aux deux sociétés « l’arrêt immédiat » de leurs activités. Pour justifier leur décision, les autorités mettent en avant le « manque de volonté manifeste de la part des deux sociétés à privilégier un partenariat gagnant-gagnant nécessaire au co-développement du projet ».
Il est aussi question de la « lenteur » que les deux sociétés entretiendraient « autour de la formulation des modalités de participation de l’Etat guinéen dans le capital social de la coentreprise ». Une attitude qui, à en croire notre source, est décrite par le ministre comme compromettant « dangereusement la mise en œuvre effective du projet dans l’intérêt supérieur des parties prenantes ».
Il découle de tous ces griefs que l’Etat guinéen ordonne donc que les deux sociétés arrêtent leurs activités à partir de ce lundi 4 juillet 2022. Via le comité stratégique du projet, les autorités se disent tout de même disposées à recevoir les deux sociétés pour la « signature des Statuts de la coentreprise ».
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