Ledjely.com
Accueil » BOKÉ-GAOUAL : un enfer pour les usagers
A la uneActualitésGuinéeTransport

BOKÉ-GAOUAL : un enfer pour les usagers

Longue d’environ 190 kilomètres, la route Boké-Gaoual n’a jamais senti l’odeur du bitume en 63 ans d’indépendance de la Guinée. Un véritable calvaire pour les usagers obligés de l’emprunter.

Située au nord-ouest de la Guinée, Gaoual relève de la région administrative de Boké. Offrant des opportunités pour les activités agro-pastorales, elle manque cependant de plusieurs infrastructures de base dont des routes bitumées. Et le tronçon Boké-Gaoual est en cela plus qu’illustratif.

Emprunter ce trajet relève en effet d’un véritable parcours de combattant. Les camions en partance pour le Sénégal sont soumis à un calvaire indescriptible. Entre les nids-de-poule béants et les pistes boueuses et glissantes, les engins immobilisés qui jonchent la route ne se comptent pas. Et pour ceux qui se retrouvent régulièrement prisonniers de la boue, il faut à chaque fois payer les jeunes riverains qui doivent aider à pousser. En fonction du type d’engin, le tarif varie entre 50 000 et 100 000 GNF

Dans les conditions normales, 3 heures suffiraient pour partir de Boké à Gaoual. Mais actuellement, certains y passent jusqu’à 10 heures. « Nous avons quitté Boké vers 11 heures, nous sommes arrivés à Gaoual à 21 heures. C’est très difficile actuellement. Et on a trouvé des véhicules en panne dans la boue. Lorsque nous sommes arrivés à ce niveau on est descendu et on a marché dans la boue pour que le véhicule passe », témoigne une citoyenne.

Dans un rapport de l’initiative Lahihi de l’ONG Ablogui de 2020, il ressort que les études de faisabilité du projet de construction de cette route sont disponibles. Mais le financement qui « coûterait au moins 2 mille milliards GNF » n’est pas encore obtenu.

Or, l’état piteux de cette route n’est pas sans conséquences économiques. En effet, reliant le pays au Sénégal mais aussi à la Guinée Bissau, beaucoup de producteurs auraient pour s’en servir pour aller écouler leurs récoltes dans ces pays limitrophes. Ceux-ci sont donc dans l’obligation de faire un contournement (Labé). Autrement, un coût supplémentaire qui affecte nécessairement la compétitivité de leurs produits ou qui rogne leurs recettes. « Les autorités doivent aider pour goudronner cette route maintenant », plaide notre interlocutrice.

N’Famoussa Siby

Articles Similaires

Kaloum : le ministre Bachir Diallo inaugure un centre hospitalier dédié à la police et la protection civile

LEDJELY.COM

Accident Macenta : au moins 17 morts

LEDJELY.COM

Port de Conakry : AGL en marche vers l’extension et la modernisation du terminal à conteneurs

LEDJELY.COM

Le Japon et l’UNICEF contribuent à renforcer la résilience des populations dans les zones frontalières avec le Mali pendant le processus électoral et atténuer les conséquences éventuelles de la crise sahélienne

LEDJELY.COM

Kankan : Mamoudou Condé trouve la mort sur une moto qu’il venait de voler

LEDJELY.COM

Macenta- Guéckédou : un bus rempli de passagers s’échoue dans un ravin

LEDJELY.COM
Chargement....