La décision du ministre de la l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation de plafonner les frais d’inscription et de réinscription dans les écoles privées ne semble pas faire l’unanimité chez les acteurs du système éducatif. Elle ne passe notamment pas du tout auprès de l’Association des fondateurs des écoles privées de Guinée (AFEP-Gui). Les membres l’ont clairement signifié à travers une conférence de presse qu’ils ont animée ce vendredi à Conakry.
Selon la circulaire du ministre Guillaume Hawing, les frais d’inscription et de réinscription sont respectivement plafonnés désormais à 150 000 et 100 000 GNF. Abdoulaye Hady Diallo, membre du bureau exécutif de l’AFEP-GUI, fustige la décision. « Ce qui nous a surpris et même sidérés, c’est le fait que dans la même circulaire il a été dit que tout ceci a été fait en concertation avec l’AFEP-GUI que nous sommes », dit-il. En effet, ce ne sera pas le cas.
Ce responsable d’école privé trouve par ailleurs que la « note circulaire est tardive ». A l’appui de son affirmation, il note que certaines écoles, depuis la fermeture, avaient « déjà établi des fiches de renseignements. Les fiches de renseignements accompagnent les résultats des enfants pour que les parents se planifient pour l’année suivante. Il y a des parents qui ont déjà fini de faire l’inscription et la réinscription de leurs enfants. Et c’est maintenant que la note tombe, ces parents reviennent comment nous allons faire ? De l’autre côté, ceux qui n’ont pas encore payé tiennent mordicus à la décision du ministre ». Il en conclut qu’au lieu de résoudre un problème, la note circulaire du ministre « commence déjà à créer un dysfonctionnement au sein des écoles privées ».
Indépendamment de ces dimensions, les fondateurs des écoles privées contestent la pertinence même de la décision du ministre. « Nous ne comprenons vraiment pas l’intérêt de cette décision. Est-ce que c’est le ministre du Tourisme qui fixe les frais des hôtels ? Est-ce que c’est le ministre des transports qui fixe les frais de voyage d’Air Guinée ? Pourquoi le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation veut nous imposer une harmonisation ? Les écoles privées ne sont pas des biens publics », a laissé entendre M. Diallo, à ce sujet.
N’Famoussa Siby