Le procès sur les massacres du 28 septembre ont démarré mercredi à Conakry. Ce, treize ans jour pour jour après lesdits événements. Une ouverture que le président du Conseil national de Transition (CNT), ayant lui-même pris part à la cérémonie, salue. Dr. Dansa Kourouma profitant de l’occasion pour féliciter le président de la Transition pour le courage qui a conduit à la programmation de ce procès.
Le premier motif qui conduit le président de l’organe législatif du parlement à se réjouir du démarrage du procès des massacres du stade du 28 septembre, réside dans le réconfort que les victimes vont éprouver avec la perspective qu’elles seront rétablies dans leurs droits. Des victimes dont certaines, à en croire Dr. Dansa Kourouma « portent encore des balles dans le cœur, dans la poitrine ». Ce, parce qu’étant trop pauvres, elles n’ont pas les moyens leur permettant de « se faire opérer dans des hôpitaux habilités à le faire ».
Par ailleurs, selon le président du CNT, outre ceux qui sont tombés sous les balles assassines de ceux qui avaient investi le stade, des citoyens sont par la suite décédés en lien avec ces événements. En raison de la « souffrance et du désespoir, parce que l’attente a été trop longue pour leur procès », dit Dr. Dansa Kourouma.
Une troisième catégorie de victimes à laquelle pense également le président du CNT, c’est celle des familles qui se sont retrouvées depuis ces événements dans une pauvreté inextricable, parce que « ceux qui supportaient la famille sont tombés le 28 septembre ». Pour tous ces Guinéens qui souffrent en lien avec le 28 septembre et pour le pays tout entier, il salue donc l’ouverture du procès.
Le président du CNT salue par la même occasion le courage dont le colonel Mamadi Doumbouya fait montre en programmant ce procès. En effet, indique-t-il : « Ce ne sont pas tous les dirigeants qui ont le courage de juger les crimes de masse. Ce ne sont pas tous les leaders qui ont la capacité de réunir toutes ces conditions pour que ce procès sur des crimes contre l’humanité puisse se tenir ».
Et pour le reste, Dr. Dansa Kourouma dit s’attendre à un « débat transparent et impartial où les droits de la défense et des parties partie civiles seront respectés ».
Balla Yombouno