Le processus de réunification du mouvement syndical est vraiment en marche. Dans cette optique, il y a déjà eu la réconciliation des deux tendances au sein de l’Union syndicale de travailleurs de Guinée (USTG), celle d’Abdoulaye Sow et l’autre d’Abdoulaye Camara. En outre, ce vendredi 12 mai, la branche du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) restée fidèle à Aboubacar Soumah, a officialisé son retour au sein de l’USTG. A coup sûr, le retour de ce puissant syndicat de l’éducation, avec à sa tête le bouillant Soumah, confère une plus grande influence à la centrale que pilote le camarade Abdoulaye Sow dont l’autre levier, c’est la FESABAG, le syndicat du secteur bancaire.
« Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), suite à plusieurs séances de travail en réunions extraordinaires, après une analyse profonde de la situation du mouvement syndical guinéen qui appelle à l’unité, a décidé à l’unanimité de rejoindre sa centrale syndicale qui est l’USTG », annoncé Aboubacar Soumah
L’objectif qui sous-tend cette « unité retrouvée » est de « défendre avec force les travailleurs de Guinée », explique également le secrétaire général du SLECG, jadis tombé en disgrâce sous le règne d’Alpha Condé.
Surfant sur cette cohésion retrouvé, Abdoulaye Sow jubile. « Le mouvement syndical guinéen est devenu incontournable dans ce pays », annonce-t-il triomphalement. S’appesantissant un peu plus sur l’USTG, il annonce que cette dernière « est en train d’être très forte ».
Est-ce une mise en garde adressée aux autorités ? Abdoulaye Sow ne le dit pas. Mais c’est une éventualité à ne pas exclure. D’autant plus qu’une plateforme revendicative du mouvement syndical est sur la table du ministre de la Fonction publique.
Fodé Soumah