A moins d’une semaine de la reprise des classes, les autorités réussiront-elles à désamorcer la crise avec les enseignants contractuels ? Il faudra les prochaines heures pour avoir la réponse à cette question. Parce que pour l’instant, les enseignants en question débattent des dernières propositions à eux faites par le gouvernement. En somme, les autorités ont avoué être dans l’incapacité de donner l’intégralité des arriérés de prime. La question est donc de savoir si la part qu’on leur propose suffira à leur permettre de consentir à la réouverture des classes.
Alsény Mabinty Camara, le coordinateur national des enseignants contractuels s’est voulu clair et précis. Rendant compte des dernières discussions avec les émissaires du gouvernement, ce mercredi 27 septembre, il a déclaré : « ils ont dit qu’il est pratiquement impossible de payer intégralement les arriérés. Que même s’ils ont la volonté, ils n’ont pas les moyens ».
Par contre, le gouvernement a promis de verser une part importante de ces arriérés. « Qu’ils vont payer une bonne partie bien avant la rentrée des classes et le reste sera payé courant l’année scolaire prochaine », a précisé Alsény Mabinty.
Par la même occasion, le coordonnateur national des enseignants contractuels a fait le point sur l’effectif de ceux-ci, à la suite d’un écrémage en cours. Selon lui, sur 16 763 diplômes traités, 13 052 sont jugés vrais, 110 falsifiés et 1 424 attestations diverses décelées.
Pour l’heure, lui et ses camarades promettent de ne pas baisser les bras et de continuer la lutte jusqu’à la satisfaction des revendications. Le mot d’ordre qui prévaut encore est celui d’inviter les autorités à « respecter leurs engagements ».
A noter cependant que le CNT a annoncé qu’en commun accord avec le ministère du Budget, une provision de 80 Mds a été constituée au titre de la LFR 2023 en vue de procéder au paiement des arriérés des enseignants contractuels dans la perspective de la rentrée scolaire 2023-2024.
N’Famoussa Siby