C’est une mesure qui achève de convaincre que pour l’heure, les autorités n’ont aucune piste à propos de Claude Pivi. Et que désormais, elles se remettent à une hypothétique dénonciation de ce dernier par les citoyens. L’Etat guinéen, travers le ministre de la Justice, engage ainsi une véritable chasse à l’homme, avec à la clé 500 millions GNF, à celui qui donnera une information permettant de mettre la main sur l’ancien ministre en charge de la sécurité présidentielle, sous la transition de Moussa Dadis Camara.
Le recours à cette stratégie intervient intervenant cinq jours après l’attaque contre la Maison centrale, le samedi 4 novembre. Attaque qui s’était soldée par l’exfiltration de de quatre grands détenus que sont : Moussa Dadis Camara et les colonels Moussa Tiegboro Camara, Blaise Goumou et Claude Pivi. Quelques heures, les trois premiers étaient de retour derrière les barreaux, après s’être rendus ou à la suite de leur arrestation, selon qu’on s’adresse à leurs avocats ou au ministre de la Justice lui-même.
L’offre de cette récompense arrive par ailleurs après la scène surréaliste dont Alphonse Charles Wright a gratifié le monde, avec cette humiliation à laquelle il a soumis le régisseur adjoint de la Maison centrale de Coronthie, coupable à ses yeux, d’avoir laissé Claude Pivi détenir jusqu’à 5 téléphones, alors qu’il était détention.
Fodé Soumah