C’est le lundi 15 juillet que l’ancien président de la Fédération guinéenne du football (Féguifoot) a rendu l’âme à Paris d’un AVC. La nouvelle aussitôt, elle a soulevé une onde de choc et de compassion dans les rangs des nombreux proches et anciens collaborateurs du défunt. Tous notent sa passion pour le football, le service rendu à la nation et son réseautage dans les hautes instances notamment du monde du football.
Salifou Camara, selon son oncle paternel, aura intimement lié sa vie au football en général et celui de la Guinée en particulier. « C’est un monsieur de la nation. Malgré sa destitution de la présidence de la la Feguifoot, il n’a cessé d’être dans le milieu du football », souligne ainsi Alphonse Camara.
Toujours habité par une grande vision des choses qu’il entreprenait, d’où son sobriquet « Super V », le défunt était également, à en croire certains de ses anciens collaborateurs, un homme de réseau. « Nous sommes allés ensemble lui, moi et Blasco en Suisse, à Genève, à la FIFA. Quand Joseph Blatter l’a vu, il s’est jeté sur lui (Super V). il a dit : « Ah mon ami Camara est venu ». Il a demandé à ce qu’on donne à la Guinée tout ce qu’elle désire. Il a ensuite dit : « si je suis le président de la FIFA, c’est en partie grâce à Salifou ». C’est grâce à ça qu’on a eu beaucoup de projets avec le président de la FIFA de l’époque dont celui de la construction du siège de la Fédération guinéenne de football, le centre technique des garçons et même le projet pour l’hôtel du Syli national. Mais malheureusement ce qui devait arriver arriva en 2016. Les gens ne le comprenaient pas », se rememore Mamadou Cherif Diallo, camarade d’enfance de Super V.
Selon la plupart des témoignages confiés à la rédaction du Djely, Salifou Camara était celui que toute la famille attendait pour crédibiliser les décisions ou démarrer une cérémonie. Conséquence, au lendemain de l’annonce de son décès, dans sa vaste demeure située à Taouyah, la tristesse se lisait sur tous les visages. « Je retiens de lui un amour passionnel pour le Football. Il s’est beaucoup investi pour la réussite de ce sport en Guinée. C’était aussi un musulman pur. Il faisait régulièrement ses prières. Ce qui fait que chaque fois, il envoyait notre mère à la Mecque. Je pense bien qu’il l’a fait un total de 18 fois », conclut Gilbert Camara, son frère aîné.
Aliou Nasta