Après le volet recettes de la Loi de finances rectificative pour l’exercice 2024, celui des dépenses a été examiné et adopté ce lundi 12 août 2024 à l’hémicycle du palais du peuple. C’était en présence du premier ministre, des membres du gouvernement et les représentants du CNRD.
Les dépenses de l’État ont été réévaluées à 38 649,59 Mds, contre une prévision initiale de 37 682,58 Mds, soit une augmentation de 967,01 Mds (2,57%).
Dans son rapport, lu par N’Gouamou Fabara Koné, rapporteur de la commission Plan, Affaires financières et Contrôle budgétaire du CNT, a fait remarquer que l’examen du rapport d’exécution de la LFI 2024 met en évidence le non-paiement des bourses destinées aux étudiants guinéens à l’étranger. « Depuis environs 11 mois, aucun boursier guinéen à l’étranger n’a reçu de paiement », révèle le rapporteur
Par ailleurs, bien que le service national des bourses extérieures soit rattaché à la présidence de la République, le CNT estimé qu’il est « incompréhensible que malgré la célérité observée dans l’exécution du budget de la Présidence, les étudiants guinéens à l’étranger peinent à rentrer en possession de leurs bourses ».
L’entretien des étudiants boursiers de la Guinée ne coûte que 22 milliards de GNF par an soit 1,833 milliards par mois. Un montant dont la mise à disposition se heurte donc à des difficultés, pendant que « le Gouvernement a déboursé 86 milliards au titre des frais de mission rien que pour le premier semestre 2024 », souligne le rapporteur.
Le paiement des boursiers guinéens est assuré par l’Etat et les pays partenaires. A date, selon le rapport de la commission du Plan, Affaires financières et Contrôle budgétaire, tous ces pays partenaires s’acquittent à temps de leur paiement. « Il est donc inadmissible que ce soit notre pays qui soit en retard dans le traitement de ses propres boursiers », proteste encore le CNT.
Le conseil national de la Transition salue, par ailleurs, la revue à la hausse des bourses d’entretien à 100% passant ainsi de 50 à 100 dollars USD et invite le ministre directeur de Cabinet de la Présidence à prendre toutes les dispositions utiles pour le paiement des dites bourses.
N’Famoussa Siby