L’Organisation de secours aux personnes handicapées de Guinée (OSH-Guinée) a organisé ce vendredi 13 septembre un atelier de dissémination des résultats de l’enquête sur le niveau d’accessibilité des personnes handicapées aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) ainsi que leur vulnérabilité aux maladies sexuellement transmissibles notamment le VIH-SIDA en Basse et Moyenne Guinée (Conakry, Labé, Boké, Kindia et Mamou). L’atelier qui s’inscrit dans le cadre la mise en œuvre du projet ‘’Services inclusifs de santé sexuelle et reproductive pour les personnes handicapées de Guinée’’, financé par Amplify Change, à réuni des acteurs issus de différentes structures.
L’enquête a été initiée pour comprendre les difficultés et les défis auxquels les personnes handicapées sont confrontées par rapport à leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive, a noté le directeur exécutif de OSH-Guinée. « Les résultats que nous avons partagés aujourd’hui ont permis de mettre en exergue ces différents obstacles et sur la base de cela, nous avons eu des recommandations. Des recommandations qui seront transformées en actions et qui pourraient, si elles sont mises en œuvre, améliorer les conditions de vie des personnes handicapées notamment leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive », a souligné Bangaly Keïta.
De l’enquête qu’il a conduite, Dr. Mamady Keita, consultant pour ce projet, retient que les personnes handicapées sont très négligées. « Par rapport à la santé sexuelle et reproductive, nous avons constaté que les personnes handicapées n’ont pas l’information à leur niveau, parce que la majorité d’entre elles ont un problème de niveau d’éducation, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été à l’école. Donc, les informations qui sont diffusées à la radio et à la télévision ne sont pas adaptées à elles. En plus, beaucoup parmi elles sont sexuellement actives mais ne tiennent pas compte des éléments qui peuvent les mettre à l’abri des IST », a expliqué le consultant.
Prenant part à l’atelier, Mariama Sylla salue la démarche de OSH-Guinée en vue de la prise en compte effective des personnes handicapées par rapport à des défis aussi importants que l’accès aux services SSR. « Je suis contente de la tenue de cet atelier. Cette étude prouve qu’il y’a quelqu’un qui pense à nous. Je suggère seulement aux enquêteurs d’approfondir les enquêtes pour comprendre davantage ce que vivent les personnes handicapées », recommande-t-elle.
Mariama Ciré Diallo
