La Fondation internationale Tierno et Mariam (FITIMA) a organisé ce samedi 19 octobre 2024 une journée porte ouverte. Intitulée « Journée Échanges inclusifs », cet événement qui s’est tenu au siège l’Institut supérieur de rééducation, sis à Kakimbo, dans la commune de Ratoma, a rassemblé de nombreuses personnalités, dont le secrétaire général du ministère de la Promotion féminine, de l’enfance et des Personnes vulnérables, ainsi que des ambassadeurs d’Allemagne et de l’Union européenne.
La journée, appelée « FITIMATHON », a été marquée par une série d’activités interactives, notamment des jeux, des prestations des enfants, et une tombola. Ce fut également une occasion pour les bénéficiaires des services de FITIMA de partager leurs expériences. C’est le cas par exemple de Madame Diallo, mère de Thierno Abdoulaye Traoré, qui a livré un témoignage poignant sur le rôle transformateur de FITIMA dans la vie de son fils. « Mon fils est arrivé à FITIMA à l’âge de 8 ans. C’est là qu’il a commencé à parler, à écrire et à faire beaucoup de progrès. Aujourd’hui, il est marié et père d’un enfant. Tout cela grâce à FITIMA. Je remercie profondément l’ONG pour son travail », a-t-elle témoigné avec émotion.
Amadou Oury Barry, père du jeune Alpha, a également exprimé sa gratitude envers FITIMA pour avoir, dit-il, aider son enfant à s’intégrer socialement malgré ses difficultés à parler. « Un jour, je suis parti à l’hôpital Jean-Paul II, où j’étais avec son médecin pédiatre. Ce dernier m’a parlé de FITIMA. J’ai pris le numéro de l’école en question. J’ai discuté avec une dame, je lui ai expliqué le problème de mon enfant. Il m’a demandé d’envoyer le petit à l’école, ce que j’ai fait. Depuis que le petit est là, ça fait trois ans. Je le dis vraiment avec grand plaisir. La situation de l’enfant a beaucoup évolué. À la maison, avec les enfants, dans le quartier. Et actuellement, il me pose assez de questions. Pourquoi il ne parle pas ? Quelque chose sur lequel je suis en train de travailler moralement. Je sais que ce n’est pas facile, mais je remercie infiniment FITIMA. Nous devons tous soutenir cette ONG pour qu’elle puisse continuer à aider d’autres familles », a-t-il exhorté.
Lors de cette cérémonie, le secrétaire général du ministère de la Promotion féminine, de l’enfance et des Personnes vulnérables, a souligné l’importance de FITIMA, qui, selon lui, est devenue une référence régionale en matière d’inclusion. « L’événement est très important pour nous. Nous nous en réjouissons. Elle est importante parce qu’elle permet de réfléchir sur l’avenir de certains métiers en Guinée, comme les affaires de développement communautaire, les domaines de vulnérabilité qui sont en manque de professionnels. Cette ONG nous apporte cette compétence académique. Nous comptons énormément sur les partenaires pour accompagner FITIMA afin qu’il y ait davantage d’autres ONG nationales qui soient en mesure d’exporter le savoir-faire de la Guinée », a sollicité Yassy Roger Klonôn.
Malgré ses nombreuses réussites, FITIMA est confrontée à des difficultés, notamment le manque d’infrastructures adaptées pour accueillir davantage de bénéficiaires. La fondatrice de FITIMA, a, dans ce sens, lancé un appel aux autorités guinéennes pour qu’elles attribuent un terrain à l’ONG. Ce terrain permettra de construire un centre de référence et d’étendre l’accès aux services de rééducation et de prise en charge des personnes handicapées. « Nous avons une longue liste d’attente et une équipe qualifiée prête à travailler, mais il nous manque des locaux adaptés. Nous espérons que l’État guinéen nous soutiendra dans cette démarche afin de continuer à offrir nos services à un plus grand nombre de personnes », a lancé Hawa Dramé.
Aliou Nasta
