Le premier imam de la grande mosquée de Kankan a réagi lundi à sa suspension annoncée par le soitikèmo. Elhadj Karamo Bangaly Kaba défie le sage et son équipe. Il dit à qui veut l’entendre qu’ il reste et demeure le premier imam de Kankan.
C’est une nouvelle crise qui secoue la mosquée de Kankan. L’imam El Hadj Karamo Bangaly Kaba, annoncé suspendu de ses fonctions par le sotikèmo, rejette carrément la décision. « Je tiens d’abord à préciser que je n’ai pas été suspendu de mes fonctions par la ligue. La preuve en est que vendredi prochain, je serai à la mosquée pour faire la prière. En aucun cas, un sotikèmo ne peut suspendre un grand imam. S’il doit le faire, c’est sur la base de critères avec des preuves à l’appui. Un imam ne peut pas être destitué ou suspendu de ses fonctions comme ça, donc pour une fois encore, je n’ai pas été suspendu de mes fonctions », a déclaré l’imam.
Évoquant la source du conflit qui l’oppose au conseil de la grande mosquée de Kankan. « Ce qui m’oppose avec les membres du conseil de la grande mosquée est un problème très profond et qui ne date pas d’aujourd’hui. Depuis le mois de ramadan passé, ce problème existe et tourne en rond, mais la vérité dans tout ce qui se passe aujourd’hui est que c’est un conflit d’intérêts, d’avoirs, mais surtout de foutaises. C’est la source du problème. Sinon, à part ça, il n’y rien d’autre, c’est juste un conflit d’intérêt et de foutaises qui est à la base », indique le religieux.
Accusé de placer son fils dans la gestion des affaires de la mosquée et qui serait son éventuel successeur, l’imam Elhadj Karamo Bangaly Kaba dément et apporte des précisions. « En aucun moment, je n’ai dit que c’est mon fils Kalou qui devrait me succéder dans mes fonctions. D’ailleurs, mon fils a été totalement exclu de toutes les activités par le conseil de la grande mosquée. Ensuite, il lui a été interdit de ne pas mettre pied dans cette grande mosquée pour la simple raison qu’il faisait partie du comité de gestion de la mosquée. Pourtant, il n’était qu’un simple maintenancier qui réglait et arrangeait la sonorisation. De ce fait, il a été exclu et, jusqu’à date, il ne met pas pied dans la mosquée. Jamais je n’ai dit qu’il devrait me succéder », précise-t-il.
Michel Yaradouno, depuis Kankan