Dans l’émission « On fait le point », un espace dédié aux ministres de la République pour présenter le bilan de leur gestion aux Guinéens, le ministre de la Défense nationale Aboubacar Sidiki Camara s’est exprimé sur plusieurs réalisations faites par son département. Le ministre a été interrogé sur une éventuelle réinstallation des PA dans les zones réputées plus chaudes à Conakry.
Faut-il craindre la réinstallation des PA à Conakry ? À cette question, le ministre de la Défense nationale a répondu que « L’armée ne fait pas d’opérations intérieures. L’armée, ce sont les frontières ».
Selon le ministre de la Défense, la réquisition de l’armée relève du ressort du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, si nécessité y est. « Ce n’est pas le ministre de la Défense qui décide d’installer des PA. C’est le ministre de l’Administration du territoire », dit-il.
Interrogé sur les cas de morts par balles lors des manifestations sur la route le Prince, dans lesquels l’armée est souvent pointée du doigt, le ministre de la Défense nationale boute en touche et charge les détracteurs du général Mamadi Doumbouya.
« Je vous éclaire simplement que ces propos que vous tenez sont les entrepreneurs de la violence. Les gens qui vivent de leur fonds de commerce, c’est la violence, pour qu’il puisse exister à l’international et sur les réseaux sociaux, c’est dénigrer leur patrie, insulter la Guinée. Vous voyez, c’est très déplorable pour la Guinée », soutient-il.
« Nous avons une transition au Burkina Faso, une transition au Mali, une transition au Niger, une transition au Gabon. Vous n’entendrez jamais sur les réseaux sociaux les ressortissants de ces pays insulter leur patrie, insulter leurs dirigeants. La Guinée est la seule à le faire. Alors, nous, on ne descend pas dans ce débat de caniveau », se défoule-t-il.
Pour le ministre Aboubacar Sidiki Camara, « quand on n’a pas la dignité de venir servir son pays, regarder son concitoyen en face, réaliser quelque chose. J’ai énuméré tout à l’heure ce que le président de la République a fait, qui est touchable. Les routes sont visibles. Les bâtiments sont visibles. L’électricité, vous l’utilisez. Les écoles sont visibles. Les casernes sont visibles. Les hôpitaux sont visibles. Pendant les trois ans de Mamadi Doumbouya, si on le faisait chaque année, ce qu’il a fait, où serait la Guinée aujourd’hui ? », a déclaré le ministre de la Défense nationale.
N’Famoussa Siby