La célébration du passage à la nouvelle année, le 31 décembre, est une tradition ancienne observée chaque année lors de la Saint-Sylvestre. Ainsi, en Guinée, pays où l’islam est majoritaire, malgré l’utilisation du calendrier grégorien, le 31 décembre est perçu comme un jour festif, propice aux rassemblements entre amis et en famille. Le repas de ce jour est organisé de manière festive. Pour cette célébration, toutes les tranches d’âges confondues, chacun a une préférence d’activités. Si certains préfèrent observer ce passage du nouvel an dans un environnement désintéressé, d’autres cependant préfèrent le vivre différemment.
Du côté de Maimouna Touré, tout est prêt pour rendre la soirée agréable, même si la crainte de la situation sociopolitique délétère du pays l’effraie.
« J’avais déjà cousu ma robe et acheté mes chaussures, tout le nécessaire, en fait. Mais la situation politique et même économique de notre pays m’empêcherait de fêter le 31 comme je le voulais. Mais, toutefois, je me ferai quand même plaisir de manger très bien. Je vais faire un poulet que je mangerai toute seule. Donc, en gros, c’est comme ça que je compte célébrer ma soirée du 31 décembre », indique-t-elle.
Mariama Diallo compte passer cette soirée en amoureux. « Ça a toujours été moi. Le jour de la Saint-Sylvestre, mon mari et moi, nous restons à la maison du matin jusqu’au lendemain. Dans la journée du 31 décembre, il m’assiste, on fait la nourriture du soir. Maintenant, la nuit, on se lave très bien, on se prépare, on sort pour faire juste quelques pas, regarder comment est l’atmosphère dehors. Après, on revient à la maison. Comme ça, on célèbre cette soirée », soutient-elle.
Pour sa part, Naby Bangoura ne veut en aucun cas échapper aux feux d’artifice. C’est pourquoi notre interlocuteur compte tout faire pour assister à cela.
« Je crois que la fête de la Saint-Sylvestre, c’est des moments où les gens sortent se réjouir, faire des blagues, s’amuser. Mais vu la conjoncture économique cette année, il y a tous ces facteurs qu’il va falloir prendre en compte. Personnellement, il n’y a pas grand-chose. Je vais juste sortir me recréer, aller m’asseoir au restaurant manger un petit morceau et puis, si je peux aussi assister aux feux d’artifices, ça serait très important pour moi d’aller assister à ça, après rentrer à la maison », dit-il.
La Saint-Sylvestre a une saveur particulière pour Yake Victorien Camus Dounamou. C’est le jour de naissance de son épouse. Ainsi, il préconise une célébration en famille pour le passage du nouvel an.
« Moi avant tout, d’abord la fête de la Saint-Sylvestre est une journée très spéciale pour moi, car c’est l’anniversaire de ma très chère épouse. Donc je fête en famille avec ma chérie et notre petite fille chérie. La journée, on s’associe pour la préparation des repas et pendant la soirée, on commence à célébrer dans la joie », fait-il savoir.
À l’inverse des précédents, Oumar Bah dit détester la célébration de la Saint-Sylvestre , « Je déteste la fête du 31 décembre. Pour moi, le réveillon est une soirée comme les autres. D’ailleurs, ce n’est pas ma fête », lance-t-il.
À rappeler que le réveillon coïncide avec une période difficile pour les Guinéens, marquée d’un côté par une crise politique sans précédent avec des menaces de manifestations et de l’autre côté, le pays fait face à une pénurie de carburant qui affecte considérablement les citoyens.
Mariame Telly Bah