L’acte a eu lieu durant la nuit du lundi au mardi 14 janvier 2025, dans la sous-préfecture de Kintinian, plus précisément au quartier Madinakoura qui se trouve à 30 km du centre-ville de Siguiri. Après que sa femme a décliné toute possibilité de relations intimes, Fidèle Camara, âgé de 30 ans, a trouvé comme unique recours le viol de sa fille adoptive Djenabou Millimouno, âgée de 13 ans. D’après sa femme, ce sont les cris de celle-ci qui l’ont tirée de son sommeil. En se précipitant dans la chambre, elle a découvert la jeune fille en train de saigner et le pantalon de son époux abaissé.
C’est Abdoulaye Bachir Condé, le médecin en soutien aux urgences médico-chirurgicales de l’hôpital préfectoral de Siguiri, qui a attesté du viol.
« On a été informé par des citoyens de ce cas de viol et nous nous sommes directement dirigés là-bas. Il a demandé les rapports sexuels à sa femme, mais cette dernière a refusé. À 4 heures du matin, la solution qui lui est venue en tête était de coucher avec la fille. Et comme elle n’est pas habituée, dès qu’il a pénétré, la fille a crié, ce qui a réveillé la femme du bourreau. À son réveil, la petite saignait et son mari aussi n’avait pas fini d’arranger son pantalon », a expliqué le médecin.
Interpellé et conduit à la gendarmerie, Fidèle Camara n’a pas contesté les faits qui lui sont attribués. Néanmoins, il a réitéré ne pas être le père biologique de la fille.
« Ça fait plus d’une semaine que ma femme refuse d’entretenir des relations sexuelles avec moi. Hier soir, quand elle me l’a refusée, à 4 h du matin, je me suis rendue dans la chambre de la fille. Elle n’est pas ma fille », a-t-il confié à la gendarmerie.
Aux dernières nouvelles, la fille a été conduite au service de la maternité de l’hôpital préfectoral de Siguiri pour des soins appropriés. Quant au bourreau, il est dans les mains des services de sécurité avant son déferrement devant la justice.
Ibrahima Camara et Michel Yaradouno