Les récents scandales de détournement au sein de l’administration guinéenne, notamment à la direction générale des douanes, au patrimoine bâti, à la direction générale des impôts et à l’office guinéen de Publicité, étaient également au menu de l’émission « on fait le point » du Lundi 27 janvier 2025. S’exprimant sur ces situations, le Premier ministre Amadou Oury Bah a dénoncé l’« inconscience » de certains cadres de l’administration guinéenne avant d’annoncer plusieurs mesures.
Pour Bah Oury, si tous les Guinéens étaient conscients de la nécessité absolue de servir la Guinée contre vent et marée, la Guinée ne serait pas là où elle est aujourd’hui.
« Ne voyons pas l’extérieur comme étant la cause de notre retard. Ce sont des enfants de ce pays qui sont en train de sacrifier ce pays. Il faudrait que les gens se rendent compte que ce qui était hier n’est plus aujourd’hui et ne le sera pas demain. La nécessité absolue de gérer avec responsabilité et détermination le patrimoine national et des mesures beaucoup plus systématiques vont être mises en place. Notamment la déclaration du patrimoine. Et ce qui est fondamental, si on te confie une responsabilité, on va suivre de manière régulière si tu fais correctement le travail. Si tu ne le fais pas, alors il faudra le faire », a-t-il fait savoir.
Se prononçant sur le cas de l’Office guinéen de publicité (OGP), le Premier ministre indique que ce qui s’est passé de ce côté est une « catastrophe ».
« Mais ce genre de catastrophe, on fera en sorte que ça ne se répète plus. Déjà, le choix que le Président a fait a nommé une nouvelle direction. C’est une volonté radicale de couper les choses de manière définitive. Et toutes les sociétés où l’État a une participation seront désormais vues avec rigueur. Y compris le CA, le conseil d’administration, parce que si une entreprise fait faillite, la direction et son conseil d’administration sont en partie responsables. Et dans les prochains jours, je recevrai tous les corps de contrôle de l’État. Pour leur dire, faites votre travail de la manière la plus systématique possible. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir les ressources publiques qui sont jetées par la fenêtre. Ce serait une insulte à la collectivité », a-t-il ajouté.
Aminata Camara