C’est une saisie record qu’ont réussie les services spéciaux de lutte contre la drogue et le crime. Il s’agit d’une saisie de 562 cartons de médicaments frauduleux, camouflés sous une cargaison de charbon transportée dans un camion frigorifique. Ce mercredi 19 mars 2025, les autorités ont procédé à l’ouverture du camion et à l’évaluation des produits en présence des hommes de médias et autres acteurs de la santé.
Le véhicule, rempli de médicaments divers, dont des antibiotiques, des antifongiques, des antalgiques, des anti-inflammatoires et des aphrodisiaques, a été suivi depuis son lieu de chargement en Sierra Leone jusqu’en République de Guinée, où il a été intercepté à Kountia magasin le samedi 8 mars dernier. Leur valeur est estimée à 2 milliards de francs guinéens, selon les services spéciaux.
Se prononçant sur cette saisie, le commissaire principal de police Soropogui Foromo, chef de division à la direction centrale de lutte contre le crime organisé, dira que «cette saisie de 562 cartons de faux médicaments de gammes diverses a eu lieu le 8 mars 2025 à Kountia magasin. Ces faux médicaments proviennent de Sierra Leone. La valeur estimative de ces faux médicaments est de 2 milliards de francs guinéens. Nous avons reçu cette information depuis la frontière, concernant l’embarquement de faux médicaments en direction de Conakry », a-t-il expliqué.
Pour le moment, le chauffeur du camion est en fuite et aucune personne ayant un lien avec le camion ou ces faux médicaments n’a été arrêtée. « Le véhicule a donc été suivi jusqu’à ce que nous mettions la main dessus à Kountia magasin. Le conducteur de ce camion frigorifique, se rendant compte qu’il était suivi, surtout au niveau du kilomètre 36, a accéléré. Au niveau des embouteillages à Kountia, il a profité pour garer le véhicule et s’est enfui dans le quartier avant que l’équipe n’arrive à sa hauteur », a-t-il indiqué.
Lors de la présentation de la saisie, Dr Sékou Sylla, pharmacien et contrôleur de qualité des médicaments, a mis en garde contre la consommation de ces produits frauduleux. « Ces médicaments sont impropres à la consommation et représentent un danger pour la population guinéenne. La loi ne tolère pas ce type de trafic. Un médicament qui sort du circuit officiel devient automatiquement un faux médicament. C’est pourquoi la population doit savoir à quoi s’en tenir », a-t-il déclaré.
Balla Yombouno