Ce mercredi, le procès en appel d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, s’est ouvert dans un climat de tension. Les militants venus soutenir leur leader ont été systématiquement écartés de la salle d’audience, suscitant l’indignation de la formation politique.
« Inquiétante », « injuste » : c’est en ces termes que Kenda Sow, Secrétaire général du MoDeL, a dénoncé ce qu’il qualifie de « procès à huis clos déguisé », lors d’un point de presse improvisé devant le tribunal.
« L’accès à la salle nous a été interdit sans aucun avis préalable. Lors de la dernière audience, nos avocats avaient exigé qu’elle soit publique, pendant que le procureur réclamait le huis clos. À ce jour, aucune décision officielle ne nous a été notifiée », a-t-il fustigé.
Plus surprenant encore : la salle était pourtant remplie. Près de 300 personnes, selon le MoDeL, étaient présentes – mais aucune d’elles n’appartenait au parti. « Qui sont ces gens ? Qui les a fait entrer ? Et pourquoi nos militants, eux, restent à l’extérieur ? », s’interroge Kenda Sow, évoquant une mise en scène soigneusement orchestrée.
Face à ce qu’il considère comme une manœuvre visant à étouffer la vérité, le MoDeL appelle à une mobilisation citoyenne, pacifique mais déterminée. Et en appelle à la vigilance de l’opinion publique, tant nationale qu’internationale.
« Le combat pour la justice ne se mène pas à huis clos. Nous n’accepterons ni le silence, ni l’effacement », affirme Kenda Sow
Thierno Amadou Diallo