À Boké, un réseau de trafic illicite de migrants a été démantelé par la compagnie de la gendarmerie maritime et fluviale de Kamsar la semaine dernière. Dix-neuf individus ont été interpellés, puis présentés à la presse ce lundi 5 mai 2025, par le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Boké. La présentation s’est tenue sur l’esplanade dudit tribunal.
Ce réseau organisait le départ de migrants vers l’Europe, exposant les candidats à de graves dangers. L’opération ayant permis leur arrestation a été menée grâce à la vigilance des forces de gendarmerie, comme l’explique le sous-lieutenant Jean Naim Bangoura, commandant adjoint de la compagnie : « Dans la nuit du mardi 28 avril 2025, vers une heure du matin, notre service a procédé à l’interpellation de 19 personnes : 8 Guinéens et 11 Sénégalais. Parmi eux se trouvaient une femme et un mineur de 12 ans ».
Le procureur Amadou Oury Diallo rappelle que ce type de trafic est fermement puni par la loi guinéenne.
« Ces faits sont prévus et réprimés par les articles 334 et 340 du Code pénal. Les candidats à l’immigration clandestine s’exposent à tous les dangers, voire à la mort. Derrière ces voyages, il y a des rentiers, des individus qui tirent profit de la détresse humaine », a-t-il indiqué.
Pour enrayer ce phénomène, le magistrat appelle à une vigilance accrue des forces de sécurité opérant aux frontières.
« Tous les acteurs de la chaîne pénale doivent renforcer leur vigilance. Il y a quelques années encore, il était impensable que la Guinée devienne un point de départ vers l’immigration clandestine », a-t-il soutenu.
Le cerveau présumé du réseau est toujours en fuite, mais une enquête est en cours pour l’identifier, le localiser et le traduire en justice.
Mamadou Bah, depuis Boké