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Création de la DGE : l’UFDG dénonce un processus électoral « militarisé »

La création de la Direction générale des élections (DGE) par les autorités de transition suscite une vive polémique. Pour l’UFDG, ce nouvel organe ne serait rien d’autre qu’un instrument de confiscation du pouvoir, en rupture avec les principes de neutralité et de transparence exigés pour une transition apaisée.

L’annonce de la mise en place de la Direction Générale des Élections (DGE), sous la tutelle du ministère de l’Administration du Territoire, fait grincer bien des dents. Dans un contexte où la méfiance entre le pouvoir militaire et les forces politiques s’intensifie, l’UFDG dénonce une manœuvre délibérée de verrouillage du processus électoral.

« C’est une tentative d’institutionnaliser la fraude et de préparer un coup de force électoral », accuse Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication du parti.

Le grief principal ? La dépendance directe de la DGE vis-à-vis d’un ministère jugé totalement inféodé au régime en place. Ce même département, rappelle l’UFDG, est dirigé par un ministre ayant publiquement exprimé son soutien à une éventuelle candidature du général Mamadi Doumbouya. Une posture incompatible, selon l’opposition, avec la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

L’UFDG pointe du doigt plusieurs violations flagrantes des textes régissant la transition. Selon le parti, l’article 25 de ladite Charte interdit à tout auteur d’un coup d’État de se porter candidat aux élections de sortie de transition. Plus encore, l’article 17 impose la création d’un organe électoral « indépendant, crédible et consensuel », une exigence que ne remplirait nullement la DGE actuelle.

Le parti de Cellou Dalein Diallo met également en garde contre la militarisation de l’administration territoriale. Selon lui, de Conakry à l’intérieur du pays, des postes stratégiques sont confiés à des profils choisis non pour leur compétence mais pour leur loyauté envers le régime. Une logique de contrôle politique qui s’étend jusqu’à la base, avec la mise à l’écart des maires élus, remplacés sans consultation par des délégations spéciales.

Pour l’opposition, confier l’organisation des scrutins à un ministère aussi controversé revient à cautionner les dérives passées : bourrages d’urnes, résultats falsifiés, violences électorales et bureaux fictifs. Autant de pratiques qui, selon l’UFDG, risquent d’être réactivées sous une forme encore plus structurée et centralisée.

« Gouverner seul, dans l’arrogance et le mépris, ne fera qu’aggraver la crise », avertit Konaté.

Face à cette situation, l’UFDG appelle à un sursaut collectif. Le parti réclame un dialogue national inclusif et sincère, condition essentielle pour rétablir la confiance entre les acteurs.

« La paix ne se décrète pas, elle se construit sur la justice, l’équité et la transparence », insiste-t-il.

Par ailleurs, l’UFDG réaffirme son attachement aux principes fondateurs de la transition et exige le respect intégral des articles 46, 55 et 65 de la Charte.

N’Famoussa Siby

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