Condamné à quatre ans d’emprisonnement ferme par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), le procès en appel de l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation sous le régime d’Alpha Condé, Dr Ibrahima Kourouma, et de son coaccusé Mohamed V. Sankhon, ancien directeur administratif et financier (DAF) du même ministère, s’est ouvert ce mardi 29 juillet 2025 à la CRIEF avant d’être renvoyé au 7 octobre prochain.
Dès l’ouverture de l’audience, le juge Francis Kova a constaté l’absence de la partie civile. Le ministère public, représenté par le procureur spécial Aly Touré, a indiqué que les convocations avaient bien été versées au dossier. Il a précisé avoir eu un échange téléphonique avec l’un des agents, empêché de se présenter, tandis que l’autre se trouve actuellement hors du pays.
En conséquence, le ministère public a sollicité un renvoi afin d’assurer la présence de la partie civile pour le bon déroulement des débats contradictoires. Une demande à laquelle certains avocats de la défense se sont opposés, la jugeant infondée.
Après avoir entendu les différentes parties, le juge a décidé de renvoyer l’affaire au mardi 7 octobre 2025. Il a invité le ministère public à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la comparution de la partie civile à cette nouvelle date.
Pour rappel, Dr Ibrahima Kourouma a été condamné, le 14 mai dernier, à quatre ans de prison ferme, au paiement d’une amende de 3 milliards de francs guinéens, ainsi qu’à verser 5 milliards de GNF à titre de dommages et intérêts. La cour a également ordonné la saisie de plusieurs de ses biens et comptes bancaires.
Son coaccusé, Mohamed V. Sankhon, a quant à lui été relaxé au bénéfice du doute. Il n’a pas été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés, et les poursuites engagées contre lui ont été abandonnées.
Aminata Camara