L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu, ce samedi 9 août, son assemblée générale hebdomadaire, ponctuée de prises de parole marquantes de son président, Cellou Dalein Diallo, et de la première dame du parti, Hadja Halimatou Dalein Diallo.
Dans son intervention, Cellou Dalein a dénoncé ce qu’il qualifie de dérive institutionnelle et de recul démocratique. Selon lui, l’armée, qui avait promis de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’élections libres, aurait désormais changé de cap.
« Ils ont changé d’agenda. Ils veulent garder le pouvoir », a-t-il martelé, appelant ses militants à rester mobilisés pour défendre la démocratie.
Il a précisé que le combat de l’UFDG ne se limite pas à accéder au pouvoir, mais vise avant tout la défense des droits et libertés fondamentaux.
« Nous voulons que ce soient les citoyens qui choisissent leurs représentants, du Conseil communal au président de la République, dans la transparence et la liberté », a-t-il affirmé, réitérant que son parti ne participera qu’à des scrutins transparents et crédibles.
Saluant la fidélité et la résilience de ses collaborateurs face aux pressions et aux risques, il a reconnu la dureté de la lutte.
« La lutte est devenue difficile. En dénonçant, on peut risquer les enlèvements nocturnes, les disparitions forcées, mais vous tenez bon », a-t-il souligné.
Prenant la parole à son tour, Hadja Halimatou Dalein Diallo a rendu hommage à l’engagement des femmes du parti et exprimé son optimisme quant à l’issue de leur combat.
« Nous avons tenu bon dans les moments les plus sombres. Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’un tournant décisif », a-t-elle assuré, avant d’annoncer de prochaines manifestations et de lancer un appel clair : « L’heure est à l’action. Soyez prêts et mobilisés », conclut-elle.
N’Famoussa Siby