Une nouvelle manifestation a éclaté ce jeudi à Kouroussa. Des employés de Kouroussa Gold Mining (KGM), recrutés par l’intermédiaire du cabinet CAWA Group, exigent désormais la signature de contrats directs avec la société mère. Après plus de deux ans de prestations qu’ils jugent précaires et injustes, ils dénoncent un système qui les maintient dans la sous-traitance.
Devant la presse, leur porte-parole a justifié la mobilisation. « Nous sommes sortis ce matin pour réclamer notre droit. Nous travaillons depuis près d’un an sous le compte du cabinet CAWA. Or, la convention minière stipule clairement qu’un employé ne peut pas rester indéfiniment sous-traité. Après six mois, il doit bénéficier d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée. Certains d’entre nous cumulent aujourd’hui 7 mois, 1 an, voire 2 ans dans ces conditions précaires. Nous avons compris que ce cabinet veut nous maintenir dans l’instabilité, et en plus de cela, nous souffrons », a-t-il dénoncé.
Les manifestants exigent l’application stricte de la convention minière et du Code du travail, citant notamment l’article 48 de la nouvelle convention. Ils interpellent directement les autorités de transition pour faire respecter la loi. « Nous dépendons administrativement du cabinet CAWA Group, mais dans les faits nous travaillons pour la société Kouroussa Gold Mining. Nous portons même deux matricules : celui de KGM et celui de CAWA Group. Nous ne comprenons plus rien », déplorent-ils.
Contacté par la presse, un responsable du cabinet CAWA Group s’est abstenu de tout commentaire, tout en confirmant que des négociations sont en cours.
Michel Yaradouno, depuis Kankan