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Arrivée en France : le parcours semé d’embûches d’une étudiante guinéenne

Débarquant à Lyon pour ses études, une jeune étudiante en provenance de la Guinée pensait que sa première expérience en France serait simple : trouver un logement proche de l’université grâce à un membre de sa famille, vivant dans une autre ville française. Mais ce qui devait être une aide s’est transformé en une véritable épreuve, révélant les pièges qui attendent parfois les étudiants internationaux.

« Tout semblait organisé. On avait trouvé un studio à 25 minutes de mon université, pour 400 euros par mois, un prix abordable comparé aux loyers habituels », raconte-t-elle. Confiante, elle est arrivée à Paris un dimanche et a été provisoirement hébergée provisoirement par un parent. Le lundi, les deux devaient se rendre à Lyon pour visiter le studio qu’on disait avoir trouvé pour elle. .

Mais la visite a rapidement pris une tournure inquiétante. Le propriétaire, un Guinéen vivant à Lyon, est venu la récupérer à la gare accompagné d’un ami, et les premières impressions ont été… suspectes. Les conversations décousues, les insultes aux feux de signalisation et les détours interminables à travers Lyon ont éveillé ses soupçons.

Après cinq heures de trajet et d’incertitudes, elle découvre que le studio n’existe pas : il s’agissait en réalité d’une colocation, et non du logement individuel promis. « J’ai essayé de rester calme, mais je me suis dit que je devais faire attention. Ici, en tant qu’étudiante internationale, on ne peut compter sur personne, même parmi nos compatriotes », confie-t-elle.

« Quand on est étudiant ou étudiante internationale, surtout en provenance de la Guinée, nouvellement arrivée, il faut faire très attention, super attention. Surtout que ceux qui nous font ça, ce sont nos compatriotes. Ce sont nos compatriotes guinéens qui nous le font ou nos compatriotes guinéennes qui nous le font. Les Blancs le font, certes, mais moi, je n’ai pas vécu cette expérience. J’ai vécu l’expérience avec des compatriotes guinéens qui se le permettent, qui ne font preuve d’aucune humilité, d’aucun respect, d’aucun sens de responsabilité », dit-elle.

Heureusement, son parcours s’est finalement éclairé grâce à l’aide d’une Congolaise rencontrée sur place, qui l’a guidée jusqu’à sa véritable destination universitaire. « Cette expérience m’a beaucoup appris : il faut faire preuve de prudence, surtout lorsqu’on est nouveau dans un pays. Même la famille éloignée peut être compliquée à gérer, alors il vaut mieux compter sur les proches directs ou sur de bonnes personnes rencontrées sur place », conclut-elle.

Son récit illustre les défis auxquels sont confrontés les étudiants internationaux en France : la recherche de logement, la méfiance envers certains contacts et la nécessité de persévérance pour surmonter les obstacles. Une leçon de vigilance et de résilience, gravée dans sa mémoire dès les premiers jours sur le sol français.

Siby

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