Le suspense est levé. À moins de deux mois du scrutin présidentiel du 25 octobre, le Conseil constitutionnel a publié, ce lundi 8 septembre, la liste définitive des candidats autorisés à concourir. Ils sont cinq. Mais deux figures majeures de la scène politique ivoirienne, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, en sont absentes.
L’ancien chef de l’État Laurent Gbagbo, fondateur du PPA-CI, ainsi que Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), voient leurs candidatures jugées irrecevables. Un coup dur pour leurs partisans, qui espéraient jusqu’au bout un retournement de situation.
À l’inverse, la candidature du président sortant Alassane Ouattara a été validée. Le chef de l’État, qui brigue un quatrième mandat, devra cette fois-ci affronter plusieurs concurrents, contrairement à 2020 où l’opposition avait boycotté le scrutin.
Parmi les personnalités retenues, figure Simone Éhivet Gbagbo, ex-première dame, désormais porte-étendard du Mouvement des générations capables (MGC). Elle sera opposée à Jean-Louis Billon, député du PDCI mais candidat sous la bannière du Congrès démocratique (Code), faute d’investiture de son parti.
Ahoua Don Mello, ancien vice-président exécutif du PPA-CI, a également été validé malgré sa rupture avec la formation de Laurent Gbagbo.
Outre Gbagbo et Thiam, le Conseil constitutionnel a rejeté la candidature de Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), en raison d’un défaut de parrainages. Plusieurs fois candidat à la magistrature suprême, il ne sera donc pas de la bataille cette année.
Avec ces exclusions, l’équilibre politique de la présidentielle ivoirienne s’en trouve bouleversé. La compétition s’annonce d’autant plus inédite qu’elle verra s’affronter, pour la première fois, Alassane Ouattara et Simone Gbagbo. Un duel symbolique, qui pourrait marquer un nouveau tournant dans l’histoire politique du pays.
Siby