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Hommage : Lancinet Dabo, un homme de raison qui détestait les extrêmes (Par Mognouma Cissé)

Il est des mots qui ne peuvent exprimer certaines douleurs. La mort d’un être cher, estimé de tous, appartient à cette catégorie. Lancinet Dabo s’en est allé, à jamais !

La nouvelle affligeante et brutale de son décès, annoncée au petit matin de ce vendredi 10 octobre 2025, a été difficilement acceptée par ses proches qui n’étaient pas dans les secrets de sa maladie. Une maladie qui l’a tenu éloigné, bien longtemps, de la Guinée, son pays natal, qu’il a placé, le long de sa vie, au sommet de ses préférences et de ses priorités.

S’il en avait eu le choix, le défunt aurait certainement souhaité finir sa vie là où tout a commencé pour lui : en Guinée, parmi les siens. Mais un tel vœu aurait comporté des risques pour la mémoire d’un homme discret, dans un pays où les normes, trop souvent transgressées, ont entraîné la société dans une perversion sans limite.

Dabo était un homme d’une grande humilité. Il était un homme aimable et curieux de tout.  Il était un homme de raison, de réflexion et de hauteur, qui détestait les extrêmes. C’est pourquoi il choisissait ses interlocuteurs.

Comme rarement dans notre pays, il recherchait la compagnie d’esprits brillants, qui ont du discernement, de la logique, bref de la jugeotte.

Il fallait cocher toutes ces cases pour gagner son amitié. J’en suis fier. Fier d’avoir compté parmi les proches d’un homme aussi sélectif dans ses relations, mais ô combien attachant.

Ces vertus qu’il incarnait lui valent aujourd’hui la reconnaissance de la nation tout entière. Cela devrait inspirer, nécessairement, et nous rappeler l’urgence de freiner l’inversion des valeurs.

Dabo n’aimait pas les calembredaines. Ceux qui ont échangé avec lui le savent bien. Il n’aimait pas non plus les billevesées.

Il savait, comme l’affirme l’historien Jacques Julliard, que les symboles parlent à ceux qui n’écoutent plus les politiques. C’est sans doute ce qui expliquait sa détestation des politiques qui sont maîtres dans l’art d’utiliser ses antivaleurs pour consolider leur influence.

Vas en paix, mon cher frère !

Toi qui as vécu utilement.

Merci pour ton amour. Merci pour tes conseils. Merci pour tout.

Nous sommes inconsolables. Ton frère jumeau, le ministre Bouna Sylla, l’est davantage encore. Vos liens étaient connus de tous ceux qui vous ont côtoyé.

Ils n’oublieront jamais vos échanges complices, vos amitiés sincères, vos taquineries fraternelles.

Ils savent aussi que vous partagiez un même amour de la patrie. Qui mieux que moi pour en témoigner ?

Dieu, le Miséricordieux, le Très Miséricordieux, vous accueille dans son Paradis Céleste !

Amen !

Par ton frère Mognouma

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