L’annonce d’une grève générale et illimitée par l’intersyndicale de l’éducation a créé une forte agitation au sein des structures syndicales. À N’Zérékoré, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) s’est montré particulièrement surpris. Son coordinateur régional, Amara Kadiatou Camara, affirme que sa fédération n’a pas été associée à cette décision, prise par le FSPE et SNE alors même que les négociations avec le gouvernement se poursuivent.
Dans un entretien accordé à notre correspondant régional ce lundi 1er décembre, il a clairement exprimé la position du SLECG : pas de participation au déclenchement de la grève prévue ce même jour. Selon lui, cette date doit plutôt être consacrée à la poursuite des discussions autour de la signature du statut particulier.
« Pour nous, la négociation continue. C’est pour vous dire qu’on a été surpris par l’annonce faite par M. Balamou », martèle Amara Kadiatou Camara.
Le coordinateur rappelle que le gouvernement s’était engagé à revenir à la table des discussions ce lundi.
« Nous attendions ce jour. S’il n’y a pas d’issue favorable, la base décidera. S’il faut aller en grève, nous irons, mais pas ce 1er décembre », précise-t-il.
Poursuivant, il réaffirme sa loyauté envers le SLECG et déplore les récurrentes mises à l’écart de sa structure dans les prises de décision du SNE.
« Ce qui se passe est vraiment décevant », regrette le coordinateur.
Il invite par ailleurs le FSPE et le SNE à privilégier l’intérêt collectif de l’intersyndicale et appelle les membres du SLECG à se mobiliser pour défendre leurs revendications dans l’unité.
« Je demande à l’intersyndicale de revoir sa manière de prendre des décisions, parce que nous devons être unis pour mener le combat ensemble. J’invite également notre institution, le SLECG, à se mobiliser dans une union sacrée afin d’obtenir ce que nous demandons à l’État », exhorte-t-il.
Foromo Fazy Béavogui, depuis N’Zérékoré


