Le stade de Coléah a été le théâtre, ce vendredi 26 décembre, d’un choc très attendu du championnat national de Ligue 1 entre Foot Élite de Coléah et l’Association Sportive de Kaloum (ASK). Une affiche prometteuse qui s’est malheureusement achevée dans la confusion.
Dans la continuité de leurs bonnes prestations récentes, les Kaloumistes prennent rapidement le contrôle du jeu. Leur domination est récompensée par l’ouverture du score (0-1). Piquée au vif, l’équipe locale tente de réagir afin d’éviter une défaite à domicile. Ses efforts sont finalement couronnés par un but égalisateur inscrit juste avant la pause.
Au retour des vestiaires, Foot Élite se montre plus compacte et procède par contres. Le tournant du match intervient lorsque l’arbitre accorde un penalty aux locaux, transformé avec succès pour porter le score à 2-1. Cette réalisation déclenche aussitôt l’envahissement de la pelouse par des supporters de Foot Élite.
La rencontre reprend dans un climat délétère, marqué par des jets de projectiles et de vives tensions. Rapidement débordés, les acteurs ne parviennent plus à maîtriser la situation. Le match est finalement interrompu. Les six agents de sécurité déployés pour l’événement se révèlent largement insuffisants face à la foule.
Cette situation soulève une interrogation majeure : comment, au XXIᵉ siècle, peut-on encore organiser un match de Ligue 1 regroupant des milliers de spectateurs sans un dispositif de sécurité adéquat ?
Autre fait marquant, le commissaire de match initialement désigné et présent à la réunion technique, Bangaly Konaté, s’est absenté et a été remplacé par un membre de la Ligue. Une substitution qui interroge, d’autant plus que cette rencontre n’a jamais connu son épilogue, constituant ainsi une anomalie grave.
Désormais, les regards sont tournés vers l’instance faîtière du football guinéen, appelée à situer les responsabilités et à prendre des mesures exemplaires afin d’éviter la répétition de tels incidents.
Lonceny Camara


