Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, s’est rendu récemment à Bruxelles pour suivre de près l’évolution du dossier de l’ancienne ambassadrice de Guinée en Belgique, Mme Aïssata Doukouré. Cette visite intervient après l’interpellation de Mme Doukouré le 16 juin dernier, accusée de maltraitance et de possible séquestration d’une adolescente sierra-léonaise de 16 ans.
Le 25 juin 2025, le chef de la diplomatie guinéenne avait adressé une note verbale au gouvernement belge, demandant des explications sur cette arrestation et rappelant que Mme Doukouré bénéficie toujours, en vertu de la Convention de Vienne, de son statut de diplomate. À Bruxelles, Dr Morissanda Kouyaté a rencontré l’avocat de l’ancienne ambassadrice pour une séance de travail consacrée à l’évolution du dossier.
« C’est sur instruction expresse du président de la République, le général Mamadou Doumbouya, que je suis ici. Lorsqu’un Guinéen a un problème, c’est toute la Guinée qui a ce problème. Mme Doukouré est une diplomate guinéenne et doit bénéficier de son immunité totale. Une mauvaise interprétation de ce statut pourrait causer beaucoup de tort. Je suis ici pour m’assurer que tout se fait dans les normes diplomatiques », a déclaré Dr Morissanda Kouyaté.

L’avocat de Mme Doukouré a pour sa part souligné que l’interpellation de sa cliente violerait plusieurs règles fondamentales, tout en restant confiant quant à l’issue judiciaire du dossier. « Une chambre du conseil doit se tenir pour décider du maintien ou non de Mme Doukouré en détention. Ces décisions durent un mois et on revoit la situation ensuite. Je suis confiant sur base des éléments connus à ce jour », a-t-il indiqué.
Cette affaire, mêlant questions diplomatiques et procédures judiciaires, continue donc de mobiliser à la fois la diplomatie guinéenne et les autorités belges, dans le respect des conventions internationales et du droit local.
Siby


