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Des lunettes-caméra qui ébranlent le pouvoir gabonais

Une vidéo datée de mai 2025 a mis le feu aux poudres au Gabon. On y voit le président Brice Clotaire Oligui N’Guema, tombeur d’Ali Bongo, s’entretenir avec la famille de ce dernier autour d’un protocole censé régir leur départ du territoire. Dans le document évoqué, plusieurs clauses suscitent la controverse : obligation de silence imposée à l’ex-Première dame, Sylvia Bongo, et à son fils Noureddine, en échange de l’abandon de toute poursuite judiciaire. Diffusées massivement sur les réseaux sociaux, ces séquences, désormais virales, jettent une lumière crue sur les pratiques du pouvoir et la gestion opaque de certains États africains. Mais une question intrigue : comment cette vidéo a-t-elle été filmée ?

Exilée à Londres depuis la signature de ce protocole, la famille Bongo tente de refaire surface. Dans une interview accordée à Brut, Noureddine Bongo est revenu sur ses conditions de détention, les accusations de corruption et la chute de son père. Mais c’est surtout sa révélation technologique qui a captivé l’opinion.

« On a réussi à avoir le soutien d’un bon nombre de personnes qui ont aidé comme ils pouvaient. J’ai aussi beaucoup d’amis à l’étranger, qui sont assez débrouillards, on va dire. Ils ont réussi à me faire envoyer, à se mettre en contact avec toutes les personnes nécessaires pour me faire parvenir ces lunettes. Il n’y avait pas que des lunettes. J’avais aussi d’autres outils que je ne peux pas trop dévoiler encore tout de suite. C’est pour ça que vous voyez, des fois c’est des audios, des fois c’est des vidéos. Et j’ai pu capturer beaucoup de choses », a-t-il déclaré.

Derrière cette confession se cache un véritable tour de force technologique. Grâce à de simples lunettes équipées d’une micro-caméra, Noureddine Bongo aurait pu enregistrer discrètement l’un des entretiens les plus sensibles du pouvoir gabonais.

Ces images ont révélé à quel point la technologie peut fragiliser les plus hautes sphères du pouvoir. En quelques clics, une paire de lunettes a mis à nu des négociations présidentielles confidentielles, exposant les failles d’un système fondé sur l’opacité et la peur.

Coïncidence ou conséquence directe de cette fuite, treize personnes, dont Sylvia Bongo et son fils Noureddine, sont jugées depuis le 10 novembre devant la cour criminelle de Libreville pour détournement de fonds publics. Ce procès retentissant revisite les dernières années du régime Bongo, renversé en 2023.

Exilés à Londres après plus de vingt mois de détention, l’ex-Première dame et son fils sont jugés par contumace, un procès auquel ils refusent de participer.

« C’est un procès qui n’est ni juste ni équitable, qui est un procès complètement spectacle. Il y a des vices de procédure partout dans cette procédure, le but n’est pas de nous juger, ce n’est pas une justice qui est indépendante », dénonce Noureddine Bongo.

Siby

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