La Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO hausse le ton face aux agissements de l’ancien président gambien Yahya Jammeh, en exil depuis sa chute du pouvoir en 2017. Réunie le 14 décembre dernier, dans un contexte régional marqué par une fragilité sécuritaire persistante en Afrique de l’Ouest, l’organisation sous-régionale s’inquiète des récentes tentatives de l’ex-dirigeant qui n’exclut plus un retour au pays. Pour l’organisation sous-régionale, cette démarche vise à troubler la stabilité de la Gambie.
Dans un communiqué officiel, la Conférence « déplore les tentatives de l’ancien Président Yahya Jammeh visant à perturber la paix et la sécurité du pays », tout en rappelant que son statut d’exilé politique en Guinée équatoriale est strictement encadré. Les chefs d’État avertissent que « tout manquement aux conditions de son asile en Guinée équatoriale, ainsi que toute atteinte à la paix et à la sécurité de la Gambie et de la région, entraîneront des conséquences ».
Cette mise en garde intervient alors que Banjul tente de consolider ses institutions démocratiques après plus de deux décennies de régime autoritaire. Pour la CEDEAO, il s’agit d’un rappel ferme : aucun ancien chef d’État ne saurait, depuis l’exil, remettre en cause les efforts de stabilisation et de réconciliation nationale, au risque d’exposer l’ensemble de la sous-région à de nouvelles tensions.
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