Ce dimanche 28 décembre, dans plusieurs quartiers de Conakry et à l’intérieur du pays, les bureaux de vote peinaient à voir affluer les jeunes électeurs. Tandis que les urnes attendaient patiemment leur contribution citoyenne, de nombreux jeunes préféraient suivre les matchs de football diffusés à la télévision ou discuter des performances de leurs équipes favorites.
« J’aime mon pays, mais je ne vois pas la nécessité de voter quand les résultats semblent déjà connus d’avance. Donc je préfère suivre les matchs de la CAN ou la premier league plutôt que d’aller me fatiguer », confie un jeune habitant de Foulamadina.
Un autre ajoute : « Je n’ai aucun candidat tout simplement. Donc, je ne vais pas voter ».
À travers ces témoignages se dessine une réalité préoccupante : l’intérêt pour la CAN, qui bat son plein actuellement, surpasse celui pour la politique, perçue par beaucoup comme moins importante.
Ce désintérêt pour le vote chez des jeunes, un segment pourtant crucial pour l’avenir politique du pays, révèle une réalité plus profonde : nombreux sont ceux qui ne croient plus aux politiques, qu’ils assimilent parfois à des moyens de manipulation de l’opinion, plutôt qu’à des instruments de développement. En bref, certains jeunes n’y croient tout simplement plus.
Siby


