La cérémonie de prise de fonctions des membres du nouveau bureau exécutif du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG) s’est tenue ce samedi 12 juin 2021 à la maison commune des journalistes de Kipé, dans la commune de Ratoma, en présence de plusieurs responsables des associations professionnelles de presse et des différents représentants des autorités de la communication, à savoir le ministère de la Communication et la Haute autorité de la communication (HAC).
Au cours de cette rencontre à laquelle étaient conviés également les journalistes, les échanges se sont beaucoup plus accentués entre autres sur des sujets tels que l’importance de se faire syndiquer par les associations de presse, le rôle et les objectifs des syndicats de presse en Guinée, mais aussi sur la sensibilisation des journalistes pour plus d’adhésion dans les associations syndicales de presse.
Sékou Jamal Pendessa, élu par congrès le 25 mai dernier, a pris fonctions à la tête du nouveau bureau exécutif du Syndicat de la presse professionnelle de Guinée (SPPG). Peu après son officialisation à ce poste, le nouveau président a d’abord commencé par remercier les membres du bureau exécutif de l’entité qu’il dirige désormais pour la confiance portée sur lui. Ensuite, après avoir rappelé le défis et les difficultés que rencontrent les associations syndicales de presse en Guinée, le nouveau patron du SPPG est d’une manière générale revenu sur les missions des associations syndicales de presse en Guinée. « La mission du syndicat n’est pas de faire tomber les entreprises. Dans nos démarches, nous défendons le travail d’abord, ensuite les travailleurs. Car sans travail, il n’y a pas de travailleurs. Ils ont aussi compris que l’absence de syndicat dans une entreprise expose celle-ci à des risques de situations anarchiques et des réactions excessives. Ils ont également compris que les réclamations du syndicat ne visent pas seulement les intérêts des employés. » a souligné Sékou Jamal Pendessa.
Venue représenter les associations professionnelles de la presse, Asmaou Barry, présidente de l’Association des professionnelles africaines de la communication (APAC) et porte-parole des associations de presse a pour sa part dénoncé les accusations qui souvent sont portées sur les associations syndicales de presse par certains journalistes qui, selon elle, ne sont généralement pas tous syndiqués. « Quand il y a quelque chose qui se produit, c’est bien de dire que le syndicat n’a pas fait. Mais est-ce que vous êtes membre du syndicat ? Est-ce que vous êtes syndiqué ? » a-t-elle demandé, avant d’inviter « tous les confrères et consœurs des différentes rédactions de bien vouloir se rapprocher du syndicat ». « Se syndiquer, c’est le premier pacte ; et ensuite, les autres combats viendront plus tard », a-t-elle renchéri.
Ahmed Tidiane Diallo, représentant le ministère de la Communication, a rebondi sur les mêmes lignes. Pour lui, lorsque les responsables des associations professionnelles de la presse se battent au plus haut niveau pour « la construction d’une presse nationale, il faut qu’en bas, ça soit répercuté afin que non seulement l’ensemble de la presse soit au même niveau de l’information et que les journalistes puissent vraiment se mobiliser. Il faut que les journalistes partout où ils se trouvent sachent que le combat du syndicat n’intéresse pas seulement les syndicats, ça intéresse tous ceux qui se réclament journalistes. Donc, l’idéal aurait souhaité que tous soient syndiqués. Vous qui êtes déjà syndiqué, vos collègues et confrères qui ne les sont pas, essayez de les sensibiliser afin qu’ils adhèrent au syndicat », a-t-il invité.
Ali Mohamed Nasterlin