Le retour en prison ne semble pas ramollir Abdoulaye Bah. Certes, par rapport à la rupture de sa semi-liberté unilatéralement décidée par l’administration pénitentiaire, il fait part de son incompréhension. Dans une lettre dont il s’est fendu depuis la Maison centrale de Coronthie où il est détenu à nouveau, l’ex-président de la Délégation spéciale de Kindia rappelle en effet que le régime de semi-liberté qui lui a été accordé n’était nullement assorti d’une obligation de réserve. En conséquence, il ne comprend qu’on ait invoqué sa violation des conditions qui lui étaient imposées pour justifier de sa réincarcération. Ceci dit, il dit ne pas regretter les propos qu’il a tenus et en vertu desquels il est de retour en prison. Mais indépendamment de ce débat sur le bien-fondé ou non de son retour en détention, il demande à être jugé et se dit prêt à accepter le verdict qui lui sera infligé s’il était d’avance démontré qu’il est coupable des faits qui lui sont reprochés.






