Le célèbre adage dit : « Qui aime bien, châtie bien« . Prise à l’envers, la formule pourrait donner : « Qui châtie bien, aime bien« . Et c’est cette dernière qui semble coller à l’attitude du colonel Mamadi Doumbouya vis-à-vis de l’armée guinéenne. En effet, si dans la conception guinéenne, le président de la Transition a jusqu’ici usé davantage du bâton avec notamment de nombreux militaires dont des officiers supérieurs qu’il a contraints à faire valoir leurs droits à la retraite, il a cependant profité de son discours de ce dimanche soir, pour utiliser aussi la carotte. S’adressant en particulier à la troupe, il a annoncé des mesures concrètes visant à limiter l’exploitation de cette dernière par la hiérarchie. « Il faut comprendre que les subordonnés qui ne sont pas bien traités par la hiérarchie sont généralement enclins à défier l’autorité« , prévient-il en effet.
A l’armée dans son ensemble, le colonel Mamadi Doumbouya promet la « mise en œuvre prochaine d’une Loi de Programmation Militaire adaptée aux besoins de nos armées« . Il ajoute à ce sujet que le gouvernement « s’emploiera à la mobilisation des ressources y afférentes ». En tout état de cause, assure également le colonel Mamadi Doumbouya : « aucun sacrifice ne sera de trop pour doter nos Forces armées des capacités opérationnelles leur permettant de remplir correctement leurs missions« .
Mais si des ressources doivent être mises au service de l’armée guinéenne, le président du CNRD entend veiller à ce que la hiérarchie ne soit pas la seule à en profiter. Et à cet égard, il adresse un message des plus clairs au commandement. « Je tiens à ce qu’il y ait la transparence totale dans la gestion des moyens alloués à la troupe, à travers notamment la publication des bordereaux mensuels d’alimentation dans toutes les unités. Les vertus d’intégrité et de loyauté doivent désormais guider toutes les actions du commandement« , déclare-t-il.
Dans la même veine, faisant remarquer que des attitudes de gestion tendant à provoquer des frustrations de la troupe peuvent générer une certaine défiance vis-à-vis de la hiérarchie, le colonel Doumbouya instruit les « responsables à tous les niveaux à mettre un point d’honneur à bien gérer les ressources disponibles ».
Les »subordonnés » auront sans doute apprécié
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