Ça y est. Nous venons d’avoir les conclusions du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, de ce 7 novembre 2021, sur les transitions en Guinée et au Mali. Pour ce qui est de la Guinée, les décisions des dirigeants de la sous-région se ramènent à quatre. D’abord, l’exigence de la libération « inconditionnelle » du président Alpha Condé est maintenue. Ensuite, on maintient les sanctions imposées au pays et aux membres du CNRD. Puis, les dirigeants de la sous-région demandent « d’urgence », un calendrier détaillé des activités à mener dans le cadre de la transition vers des élections. Enfin, ils désignent Mohamed Ibn Chambas, comme envoyé spécial en Guinée, en vue de renforcer le dialogue avec les autorités.
Finalement, la Guinée ne s’en sort pas mal. En effet, les décisions issues du sommet extraordinaire qui se tenait à Accra ce dimanche 7 novembre, vont davantage dans le sens de l’accompagnement de la transition en Guinée. Certes, il est de nouveau question de la libération de l’ancien président Alpha Condé. De même, la Guinée demeure suspendue des instances de l’organisation régionale et les membres du CNRD sont toujours privés de voyage et leurs avoirs financiers demeurent gelés. Mais c’est presque tout.
Pour le reste, on peut juste noter que la conférence des chefs d’Etat « exhorte les autorités de transition à soumettre d’urgence un calendrier détaillé des activités à mener dans le cadre de la transition vers la tenue d’élections, conformément aux décisions du Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO tenu le 16 septembre 2021 ».
Quant à la désignation du Ghanéen Mohamed Ibn Chambas comme Envoyé spécial en Guinée, elle est de toute évidence consécutive à la requête du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) dont la délégation qui a récemment sillonné les capitales de la sous-région avait justement sollicité la « désignation d’un Envoyé Spécial de la CEDEAO pour promouvoir un processus inclusif, faciliter l’implication des acteurs concernés et garantir la réussite de la transition dans la paix et la stabilité ».
Le colonel Mamady Doumbouya et ses camarades se doivent d’autant de jubiler que la conférence des chefs d’Etat a expressément dit prendre note « des récents développements en Guinée, notamment l’adoption de la Charte de transition, la nomination d’un Premier ministre civil et la formation du Gouvernement de transition ».
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