La Guinée abritera-t-elle l’édition 2025 de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) de la Confédération africaine de football (CAF) ? La question est revenue plus d’une fois ces derniers jours. Surtout, depuis la diffusion sur les réseaux sociaux de ce bout de courrier attribué au Comité exécutif de la CAF où il est expressément question du retrait de l’édition à la Guinée, sur la base du constat que le pays ne sera pas prêt. Mais en face, les autorités guinéennes se sont relayées sur les médias pour démentir tantôt la « rumeur », tantôt une « intox ». Elles étaient en cela confortées par les propos de la mission de la CAF qui séjournait en Guinée, et selon lequel, ils n’étaient pas là pour « retirer la CAN à laquelle ». Pourtant, à écouter le premier ministre, dans l’émission ‘’On refait le monde’’ de ce lundi 5 septembre, on croirait que Dr. Bernard Gomou n’exclut pas de manière absolue l’hypothèse que la Guinée ne puisse pas abriter la compétition en 2025.
Certes, le chef du gouvernement, lui aussi, « s’inscrit en faux » contre les allégations laissant croire que l’organisation de la CAN était retirée à la Guinée. Il rappelle au passage la volonté politique qui accompagne désormais l’ambition que la Guinée d’accueillir ce grand évènement sportif continental. « Le colonel Mamadi Doumbouya a déjà pris un acte historique en érigeant la CAN en projet d’intérêt national », souligne Dr. Bernard Gomou. Mais il assure par la suite : « Avec la CAN ou sans la CAN, nous allons réaliser ces infrastructures ». Justement, de cette déclaration, émerge pour la première fois dans un discours officiel, l’hypothèse que la Guinée ne puisse pas organisation la compétition. C’est comme si de l’accueil de la CAN, la communication officielle était en train d’être orientée vers la réalisation des infrastructures comme nouvel objectif.
C’est à croire qu’on prépare l’opinion publique à distinguer la réalisation des infrastructures de l’organisation de la CAN. A défaut de la seconde, les Guinéens vont obtenir la première. C’est l’assurance que tenait à donner le chef du gouvernement. Et c’est peut-être révélateur de quelque chose.
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