A l’occasion de la plénière de ce jeudi 15 décembre 2022 consacrée à l’examen et à l’adoption du Programme de Référence Intérimaire (PRI 2023-2025), le président du Conseil national de la Transition a interpellé les membres du gouvernement sur un certain nombre de difficultés auxquelles bien de citoyens restent confrontés en Guinée. Il s’est particulièrement appesanti sur l’inaccessibilité de certains espaces et bâtiments publics aux personnes handicapées.
Que les installations de l’administration publique ne puissent pas être accessibles aux personnes handicapées, le président du CNT trouve que ce n’est pas normal. « Chacun de nous est handicapé potentiel, parce qu’on ne sait pas comment on termine », rappelle-t-il. « C’est pourquoi si nous devons nous inscrire dans les perspectives d’avenir, il faut préparer déjà ces infrastructures à ces réalités-là qui sont importantes », préconise-t-il. En tout cas, pour le futur, il exhorte à ce que « tous les travaux réalisés pendant cette transition tiennent compte de cette problématique importante ».
Il s’est ensuite penché sur les violences basées sur le genre. Une problématique si complexe et ancrée au sein de la société guinéenne qu’à en croire Dr. Dansa Kourouma, « les cellules genres dans les ministères elles-mêmes sont victimes de violence sur le plan institutionnel, parce qu’on ne leur accorde pas de l’importance dans les ministères ». Là aussi, s’adressant au chef du gouvernement, au nom de l’ensemble des membres du CNT, il souhaite que « ces structures soient revitalisées dans les différents ministères mais aussi les directions ».
Ensuite, le président de l’organe législatif de la transition a attiré l’attention des membres du gouvernement sur le manque des trottoirs pour les piétons sur les routes de la capitale Conakry. « Si les routes sont faites et que les piétons n’ont pas la possibilité de marcher librement, ça cause un problème », estime en effet, Dr Dansa Kourouma. Par ailleurs, dit-il, « les taux d’accident de circulation à Conakry doivent nous interpeller par rapport à cela ». Au nombre des réformes qui devront être menées durant cette transition, il souhaite que « la manière de construire des routes change, que les piétons aient la possibilité de trouver une voie pour marcher ».
Enfin, Dansa Kourouma, nostalgique de l’époque durant laquelle Conakry était « la perle de l’Afrique de l’ouest », déplore que « le plan de construction ne revalorise plus la verdure que Conakry avait ». Pourtant, la problématique de l’occupation anarchique des abords de la route pourrait être résolue par une urbanisation de la capitale guinéenne qui intégrerait un peu plus d’écologie. « On dégage les bordures des routes, mais après ceux qui sont dégagés reviennent parce que les espaces dégagés ne sont pas valorisés », rappelle en effet le président du CNT.
N’Famoussa Siby