Moins de deux ans après son éviction du pouvoir, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) est-il déjà guetté par le sort de ses prédécesseurs, à savoir le PDG et le PUP ? En tout cas, avec l’ancien président Alpha Condé en exil, les autres ténors du parti en détention et des dissensions qui se font jour, la mobilisation commence à être affectée. Nos reporters ont fait le constat saisissant à l’occasion de l’Assemblée générale hebdomadaire de ce samedi 11 février. Un signe qui n’est pas anodin.
Le contraste crève l’oeil. Il y a moins de deux ans, le lieu rejetait du monde les jours d’Assemblée générale. Mais hier, les militants se comptaient du bout des doigts. Jusqu’à 13 heures, ils n’étaient pas plus de 70 personnes. Et même parmi les cadres, on ne s’y bouscule plus comme d’habitude. A la mi-journée, n’étaient là que l’ancien parlementaire Mohamed Lamine Kamissoko et M’bany Sangaré, l’éternel responsable de la jeunesse. L’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno, lui, n’étant arrivé que plus tard encore.
Et c’est sous la pression du public clairsemé, plutôt impatient, que ces responsables se sont résolus à ouvrir l’Assemblée générale.
Dans un tel contexte, les discours volontaristes tenus sur l’estrade sonnaient quelque peu faux. En lieu et place d’un parti conquérant, c’est plutôt une formation politique sur le déclin qu’on avait en face.
N’Famoussa Siby