Comme annoncé le week-end dernier, les juges de la CRIEF se sont transportés ce mardi 25 avril à la maison centrale de Conakry pour auditionner l’ancien président de l’assemblée nationale, Amadou Damaro Camara. L’audience s’est ouverte dans l’enceinte de l’église en l’absence du prévenu. Mais dès l’entame des travaux, le juge audiencier a fait lecture d’une lettre que M. Damaro Camara, depuis son lit de malade à l’hôpital de l’amitié sino-guinéenne, a adressée à la Cour pour justifier son absence à cette audience exceptionnelle. Dans cette lettre, l’accusé a fait savoir qu’il n’est pas en mesure de se présenter pour des raisons de santé.
Un courrier dont l’avocat de la partie civile a eu du mal à partager le contenu. Parce qu’il assimile le comportement de l’ancien président de l’Assemblée nationale à de la mauvaise foi et à du refus du prévenu de comparaître. D’après Me Amadou Babaen Camara, « rien ne justifie la non-comparution de l’accusé ». D’autant que, dit l’avocat, Amadou Damaro a passé plusieurs semaines à l’hôpital.
Après avoir écouté l’avocat de l’État, le juge Kova Zoumanigui, dans son délibéré dresse son constat et prend une décision de renvoi : « la Cour a constaté le refus de comparution de M. Amadou Damaro Camara, renvoie l’affaire à l’audience de ce mardi au 27 avril 2023, préalablement fixée comme date de reprise de cette audience pour la comparution dudit prévenu ainsi que pour les motifs antérieurement évoqués »
A rappeler qu’Amadou Damaro Camara est poursuivi pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et autres.
Fodé Soumah