En tout et pour tout, le général Sadiaba Koulibaly, démis hier de son poste de chef d’Etat-major des armées, n’aura été ministre de l’Habitat, que 24 heures. C’est en effet dans le JT de la télévision nationale que le décret de sa nomination, a été rendu public. Et c’est dans le même JT de ce mercredi que le décret le démettant de ce dernier poste a été également dévoilé.
En lieu et place de Sadiba Koulibaly, c’est Ibrahima Kalil Condé, jusqu’ici Gouverneur de la région administrative de Kindia, qui a été nommé ministre de l’Habitat.
Mais la question que tout le monde se pose est celle de savoir ce qui explique ce dernier limogeage du général Sadiba Koulibaly ? Qu’est-ce qu’il a fait entre hier et aujourd’hui pour que le colonel Mamadi Doumbouya trouve si subitement qu’il ne mérite plus sa confiance ? Aurait-il montré de l’agacement à la suite de son limogeage de l’Etat-major général des armées ? S’en tiendra-t-on à son limogeage ? Ou bien faudrait-il redouter son arrestation ? Autant de questions qui demeurent, pour l’heure, sans réponses ?
Mais les derniers actes pris par le président de la Transition en rapport avec l’armée, au-delà des rumeurs qui ont circulé ces dernières semaines, renvoient à une ambiance de suspicion entre certains membres de la junte. Et tout cela intervient dans un contexte de crise sociopolitique marquée par les manifestations des Forces vives dans la ville de Conakry, en particulier. Manifestations qui, à en croire le bilan que les organisateurs, ont dressé de la journée de ce mercredi, auraient débouché sur la 7 morts, qu’ils imputent aux forces de défense et de sécurité.
Pour en revenir au général Sadiba Koulibaly, la dégringolade est spectaculaire. En 24 heures, il passe du poste du Tout-puissant chef d’Etat-major général des armées, à un élément qui pourrait même se faire arrêter.
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