Les négociations tripartites entre le mouvement syndical, le gouvernement et le patronat sont au point mort. Les lignes sont restées figées ce jeudi 5 octobre lors des négociations.
D’un côté, le gouvernement refuse d’aller au-delà de sa précédente proposition de 20% d’augmentation sur la valeur monétaire du point d’indice et ne veut bouger d’un iota. De l’autre, le mouvement syndical argue que cette offre est insignifiante.
Au sortir de la rencontre de ce jeudi 5 septembre 2023, la partie syndicale se dit très « déçue » du gouvernement. « Nous avons montré toutes nos forces pour que le gouvernement puisse bouger. Mais ils n’ont pas accepté de bouger sur les 20% », a soutenu le syndicaliste Abdoulaye Barry.
Le constat de ce blocus intervient à la veille de la convocation d’une assemblée générale des travailleurs pour le mardi 10 octobre. « Nous lançons encore un appel à l’endroit des travailleurs du secteur public, privé, mixte, à venir massivement à l’assemblée générale du mardi à la bourse du travail. Il faut que les travailleurs de la Guinée puissent se donner la main pour revenir à de bons sentiments pour avoir de meilleures conditions de vie et de travail ».
A noter que la négociation autour des 70% d’augmentation de salaire pour les travailleurs du secteur privé, s’est, elle également, heurtée à un blocus. Car le patronat n’a souhaité faire aucune proposition sur cette question.
Le syndicat se dit là aussi « choqué » du comportement du patronat et trouve que celui-ci « ne prend pas les travailleurs du secteur privé au sérieux ».
Un syndicaliste a même clairement laisser entendre que la menace d’une grève n’est pas exclue pour le bien-être des travailleurs de Guinée.
N’Famoussa Siby