Une certaine opinion tend à confiner le sous-développement et la précarité aux seules zones rurales du pays. Ce qui pourrait laisser croire que dans les centres urbains, tous les services sont garantis. Pourtant, il n’en est rien. En témoignent ces révélations du maire de la commune de Matam, dans la capitale guinéenne. En marge de la troisième session budgétaire du conseil communal, tenue ce lundi 23 octobre 2023, Ismaël Condé, abordant les défis auxquels la commune est confrontée, a fait état de trois écoles qui n’ont pas pu ouvrir cette année, parce que n’ayant pas de toilettes.
Selon le maire, cette année, sur les 35 écoles publiques que compte la commune de Matam, au moins 7 écoles qui n’ont pas pu ouvrir, en raison de problèmes liés au infrastructures sanitaires.
« Il nous manque 112 blocs sanitaires pour le bon confort de nos élèves, il y a 3 écoles qui n’ont pas fait l’ouverture à cause des latrines », a révélé Ismaël Condé.
Le maire assure néanmoins que le conseil communal envisage d’y faire face. « Nous avons demandé l’aval des élus locaux pour que des recommandations puissent faire l’objet d’inscription dans notre programme annuel d’investissement, pour pouvoir faire ces travaux », a-t-il expliqué. Mais, il a avoué que la commune est plutôt limitée en termes de ressources. « Comme nous n’avons pas eu le budget pour faire la reconstruction, nous avons demandé que le quitus puisse être donné à l’exécutif communal pour que ses écoles puissent être dotée au moins en latrines », a conclu le maire Ismaël Condé.
Aminata Camara