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Indice de la corruption : la Guinée fait un progrès « insignifiant »

L’ONG Transparency International a rendu public ce mardi 30 janvier 2024, son rapport 2023 sur l’indice de perception de la corruption dans le monde. Un mécanisme d’évaluation du phénomène de corruption dans le monde, via la perception qu’on en a dans chaque pays. Les Etats sont classés de 0 (pour les plus corrompus) à 100 (pour ceux où il n’y aurait pas de corruption). En Afrique, les points varient entre 11 (pour la Somalie) et 71 (pour les Seychelles), avec une moyenne globale de 33/100, soit un progrès de 1 point par rapport à l’année dernière. Dans ce classement, la Guinée qui avait stagné les deux dernières années, a progressé de 1 point, en passant du score de 25 à celui de 25 points. Ce qui la classe au 141ème rang mondial sur un total de 180 pays évalués. Pour l’Association guinéenne pour la transparence (AGT), ce classement met certes en évidence une amélioration de la part de la Guinée, mais il s’agit-là d’une amélioration « insignifiante », au regard à la fois des attentes des populations et des espoirs que les engagements des autorités de la Transition avaient soulevés.

L’ONG de lutte contre la corruption admet que les autorités ont mis en place des instruments et des mécanismes qui soient de nature à favoriser une gestion efficace et efficiente des biens publics. Elle cite à ce propos la CRIEF et l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC). Institutions auxquelles il faut ajouter la CENTIF et même l’Agence nationale de lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance (ANLC-PBG). Mais à en croire l’AGT, les réformes opérées demeurent « superficielles ».

Bien sûr, des commis de l’Etat, notamment ceux ayant exercé sous l’administration déchue le 5 septembre 2021, sont encore incarcérés. Mais bon nombre des « dossiers de la grande corruption restent sans suite », indique l’AGT, dans sa déclaration de circonstance. Quant à la petite corruption, selon l’ONG, elle continue à sévir « à tous les niveaux par les agents de l’état (agents de sécurité routière, de santé, du système éducatif…), malgré la détermination des structures en charges de contrôle et de lutte contre la corruption ».

Au nombre des facteurs qui auraient favorisé la perception négative de la Guinée, l’ONG identifie, entre autres :

  • La non déclaration des biens et de patrimoine par des membres du CNRD, des hauts responsables de l’Etat et des régies financières à leur entrée en fonction ;
  • La longue détention des personnes accusées pour corruption et détournement des deniers publics sans jugement ;
  • L’arrestation des journalistes ;
  • La censure des organes de presse et la difficulté d’accès à l’information public y compris la coupure de l’internet.

L’Association guinéenne pour la transparence estime par ailleurs que l’insuffisance des moyens humains, techniques et financiers au niveau des structures d’inspection et de contrôle de l’Etat, est un défi pour la lutte contre la corruption en Guinée. L’efficacité de la bataille se heurterait également à une absence coordination entre les structures et les acteurs qui sont impliqués dans la lutte contre le fléau de la corruption.

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