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« Ce projet m’a changé et a amélioré mes compétences en DSSR », confie Gnoumagbè DIAKITE, bénéficiaire du Projet PAJES

Afin de renforcer le pouvoir d’agir des jeunes et accroître l’impact de leurs actions en matière de DSSR, Solthis Guinée met en œuvre le projet PAJES (Pouvoir d’Agir des Associations et des Jeunes Engagé.e.s pour la Santé Sexuelle en Guinée), au bénéfice de deux organisations de la société civile. Lancé depuis plusieurs mois, le projet a considérablement aidé à améliorer les compétences des membres des organisations bénéficiaires, notamment celles des femmes et des jeunes filles. C’est le cas de Gnoumagbè DIAKITE, contributrice de la plateforme Génération Qui Ose de l’Association des blogueurs de Guinée (ABLOGUI) et membre de l’ONG Rassemblement des Jeunes Leaders de Guinée (RJLG). Nous nous sommes entretenus avec elle. Lisez…

Vous êtes à la fois bénéficiaire et impliquée dans la mise en œuvre du projet PAJES. Quel est l’objectif de celui-ci ? 

Le projet PAJES est un projet qui vise à renforcer les capacités des jeunes en leur octroyant des formations sur les droits sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes (DSSR), sur les violences basées sur le genre (VBG), et d’autres aspects.

Concrètement, comment êtes-vous impliquée dans la mise en œuvre de ce projet ? 

Depuis le lancement du projet PAJES, je suis une actrice active. Donc je participe presque à toutes les formations.

J’ai eu à bénéficier de plusieurs formations au compte du projet PAJES et c’est également grâce à ce projet que je suis devenue contributrice de la plateforme Génération Qui Ose où je produis des articles qu’on publie sur la plateforme.

Au-delà, il y a des sensibilisations de masse qui se font dans les écoles et auxquelles je participe. J’ai participé à au moins trois sensibilisations où j’ai fait des sketchs sur des thématiques comme la contraception, les préjugés sur la contraception, etc.

En termes de compétences, qu’est-ce que ce projet vous a apporté personnellement ? 

Ce projet m’a apporté beaucoup de choses, parce que c’est grâce à ce projet que j’ai suivi la formation en infographie de niveau avancé et la formation en montage vidéo.

Il est vrai qu’avant le projet PAJES, j’avais déjà des compétences de base en infographie, mais ce n’était pas très solide, il me manquait un petit truc. Cette formation m’a été beaucoup bénéfique, car c’est grâce à elle que j’ai pu moi-même faire mon Curriculum Vitae (CV). Lorsque je veux aussi faire des affiches, je le fais moi-même. Il en est de même pour les vidéos car on nous a appris à faire des vidéos avec nos smartphones et à monter avec l’ordinateur aussi. Donc, pour mes vidéos de la plateforme Génération Qui Ose, j’utilise mon téléphone moi-même et je fais le montage avec CapCut sans l’aide de quelqu’un.

Grâce à ce projet, j’ai été également renforcé sur la notion de violences basées sur le genre (VBG). J’avais du mal à faire la différence entre le genre et le sexe que je croyais être la même chose. Mais grâce aux formations que j’ai suivies au compte du projet PAJES, j’ai compris que le sexe est naturel et inné et que le genre constitue un ensemble de représentations que la société se fait sur les femmes et les hommes.

La Guinée reste un pays où les plaidoiries des jeunes sur la DSSR ne sont pas toujours prises en compte. Quelles sont vos stratégies d’intervention pour mieux porter votre voix et vous faire entendre ? 

Pour mieux porter nos voix et nous faire entendre, nous menons des campagnes de sensibilisation et des plaidoiries auprès des autorités compétentes. Quand je parle de campagne de sensibilisation, nous le faisons en ligne parce qu’actuellement, la majorité des jeunes se trouve là. Et pour les atteindre, nous faisons des campagnes numériques en choisissant les plateformes et une heure précise pour publier nos messages.   Et on publie un même message, des vidéos d’illustrations ou de conseils pour parler des DSSR et ainsi atteindre un bon nombre de personnes.

Il y a aussi les campagnes de sensibilisation sur le terrain que nous faisons pour parler des DSSR. Nous faisons du porte-à-porte. Parfois, on se rend même dans les universités ou dans les écoles pour leur parler de leurs droits sur la santé sexuelle et reproductive.

Quelles plaidoiries sur la DSSR portez-vous au sein de votre ONG ? 

Nous faisons des plaidoiries grand public. Récemment, au sein du Réseau des Jeunes Ambassadeurs pour la Santé de la Reproduction/Planification Familiale (RJASR/PF) et Afriyan, nous avons eu à organiser un forum des jeunes sur la DSSR, où on a invité des responsables du ministère de la Santé pour leur parler des droits des jeunes et pour faciliter l ‘inclusion. Personnellement, j’y ai modéré un panel qui parlait des DSSR.

On organise également des dialogues intergénérationnels où il y a des échanges entre les personnes d’un certain âge et les jeunes pour parler de sexualité, amener les parents à parler de sexualité à leurs enfants. Et on continue notre combat sur les réseaux sociaux et sur le terrain. Nous montons des projets allant dans le cadre du respect des droits des jeunes en DSSR.

Depuis que vous participez au projet PAJES, quel changement avez-vous constaté à votre niveau ? 

Aujourd’hui, ce projet m’a changé et a amélioré surtout mes compétences en DSSR. Il m’a été énormément bénéfique. 

Le projet PAJES arrive bientôt à terme. Que recommandez-vous à Solthis Guinée ? 

Ce projet doit avoir plusieurs volets. Il doit même être pérennisé parce qu’il est d’une pertinence évidente. C’est un projet qui a touché beaucoup de jeunes et qui a eu un grand impact, notamment dans le cadre du renforcement des capacités techniques, littéraires, etc.

Le projet PAJES a beaucoup apporté aux activistes et aux féministes, beaucoup de jeunes en ont réellement bénéficié. Je sollicite vraiment que Solthis renouvelle son financement afin qu’on continue sur cette lancée. Si on le reconduit pour deux voire trois ans, l’impact sera encore plus manifeste. Car le pays en général et les jeunes en particulier en ont bien besoin.

Propos recueillis par Elisabeth Zézé GUILAVOGUI et Adama Hawa BAH

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